
Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, président de Saint-Etienne Métropole exprime sa très grande surprise à la lecture des propos tenus par madame la Préfète et rapportés dans l’édition du jour de La Tribune-Le Progrès :
Gaël Perdriau explique :
« Les effectifs de la police nationale ne sont pas suffisants. Depuis 2014, les différents gouvernements, qui se sont succédé, se sont tous engagés à accroître les effectifs de la police nationale sans que ceci soit suivi dans les faits. Au-delà des affirmations lénifiantes de certains élus prétendant, moyennes à l’appui, que la situation serait pire ailleurs, force est de constater que le compte n’y est pas !
En tant que maire de Saint-Etienne je ne saurais me contenter de ce type d’argumentation qui ne correspond pas à la réalité telle qu’elle est vécue par les Stéphanois tous les jours.
En effet, Il manque concrètement 90 policiers nationaux sur les 120 promis par l’Etat en 2016. Nous les attendons toujours. Quand aux arrivées ces dernières années, elles ne compensent même pas les départs à la retraite.
Que penser de la mise en place de la police de sécurité du quotidien ? En janvier 2019, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb, annonçait l’arrivée de 25 policiers destinés à remplir ces nouvelles missions. En réalité, Saint-Etienne n’a accueilli, en septembre 2020, que 15 agents supplémentaires soit 10 de moins que ceux initialement prévus, ce qui porte le déficit à 100 agents.
La responsabilité du gouvernement est, tout comme celle de ses relais locaux, pleine et entière. La parole publique est ainsi constamment remise en cause provoquant ainsi une véritable crise de confiance auprès des citoyens qui constatent régulièrement l’écart entre, d’une part, une communication officielle gouvernementale très bien rôdée et, d’autre part, une réalité tout autre.
A Saint-Etienne, depuis 2014, l’équipe municipale a tenu ses engagements en matière de tranquillité publique. Nous avons ainsi doublé le nombre de policiers municipaux, ce qui fait de notre police municipale, la 8ème de France par ses effectifs. Sans oublier les efforts consentis au niveau de la formation et de l’équipement de nos agents, l’extension du nombre de caméras de vidéo-protection ou encore l’ouverture d’un poste de police en centre-ville.
La ville de Saint-Etienne a ainsi assumé ses obligations en matière de tranquillité publique. Qu’en est-il réellement de celles de l’Etat au sujet de la sécurité publique ?Respecte-t-il toutes ces obligations qui relèvent de ses compétences régaliennes ? Depuis près de 5 années, les Stéphanois attendent que le gouvernement tienne sa parole, en espérant que tout ceci ne réponde pas à la même méthode que celle employée pour enterrer définitivement le projet de l’A45, sans jamais assumer la décision prise.
Les Stéphanois doivent savoir que je resterai inflexible face à l’Etat de cette exigence quotidienne d’une sécurité publique et d’une justice contribuant à leur protection. »
Information de la ville de Saint-Etienne.