
Dès l’apparition de son ex-compagnon dans le box des prévenus, Clémence (pseudo) s’est effondrée en larmes. Non pas de peur, mais de chagrin face à la situation.
Appelée à la barre, la jeune femme au visage bouffi et aux yeux rouges a immédiatement planté le décor : « J’ai le droit de ne pas répondre aux questions ? » Un refus catégorique de coopérer avec la justice, malgré les bleus qu’elle portait encore.
Une relation toxique à sens unique
L’histoire entre ces deux jeunes gens de 22 ans commence sur leur lieu de travail. Ben (pseudo) décrit une relation déséquilibrée où Clémence, éperdument amoureuse, ne supportait pas la rupture. « Je l’avais bloquée de partout. Elle essayait de me joindre par tous les moyens, appelait mes ex, venait devant chez moi », affirme-t-il pour justifier son exaspération.
C’est lors d’une « mise au point » que la situation a dégénéré. Après les coups, Clémence s’était d’abord confiée à ses proches avant d’opérer un revirement spectaculaire, inventant une chute de vélo puis niant complètement les faits par amour pour son agresseur.
La vodka et la « fragilité cutanée » : les excuses classiques
Face aux juges, Malek minimise : « Elle s’est jetée sur moi pour me faire un câlin. Je l’ai attrapée par la nuque, je n’ai pas mesuré ma force. » Puis vient l’argument qui fait bondir le président Joël Hennebois : « Elle marque très vite. » Ce à quoi le magistrat rétorque sèchement : « Ah bon, vous êtes médecin légiste, Monsieur ? »
L’alcool entre également en jeu, avec plus d’un gramme dans le sang du jeune homme, fan de vodka, en plein après-midi. Déjà condamné pour violences conjugales l’année précédente, Malek risquait cette fois l’incarcération immédiate.
La justice tranche malgré le silence
Malgré les efforts de son avocate Mariem Kadri pour éviter la prison, soulignant la brièveté de la relation et l’attitude de la victime, Malek écope de huit mois avec sursis. Le tribunal conclut par deux avertissements cinglants : pour lui, « c’est le dernier avertissement de la justice » ; pour elle, « l’interdiction de contact s’applique aussi à vous. Entendez bien que, si vous communiquez avec lui, il ira en prison. »