L’Académie de Lyon a lancé une série d’entretiens avec les parents, l’équipe pédagogique, et les syndicats pour faire toute la lumière sur les faits rapportés.
Une enseignante mise en cause, un remplacement rapide
Dans un article publié le 20 novembre, plusieurs parents d’élèves avaient témoigné de comportements qu’ils jugent violents de la part d’une enseignante. Informées de la situation, la mairie du Coteau et l’Inspection académique ont rapidement réagi. La maire, Sandra Creuzet-Taite, et le directeur académique, Thierry Dickelé, confirment avoir été alertés. Ce dernier a évoqué « une enseignante en difficulté » face au comportement « problématique » de certains élèves, tout en s’abstenant de désigner des responsables : « Nous ne donnons tort ni aux uns ni aux autres », a-t-il déclaré.
Dès le 23 novembre, l’Académie a pris la décision de remplacer l’enseignante mise en cause par un nouvel instituteur, un geste présenté comme une mesure provisoire et non une sanction.
Soutien des syndicats à l’enseignante
Dans un communiqué commun, plusieurs syndicats – Autonome de Solidarité Universitaire, SNUipp-FSU 42, SNUDI 42, l’Union locale CGT de Roanne, et UNSA 42 – dénoncent ce qu’ils considèrent comme des accusations infondées. « Il y a une grosse difficulté avec le comportement d’un petit groupe d’élèves depuis plusieurs années », affirme Marianne Denis, représentante du SNUipp-FSU 42. Selon elle, ces soupçons seraient le fruit d’un effet d’entraînement parmi les élèves, amplifié par des tensions entre certains parents et l’équipe pédagogique.
Les syndicats insistent sur le fait que l’enseignante n’a pas été sanctionnée, contrairement à ce que certains ont pu laisser entendre. « Elle a toujours travaillé avec sérieux et professionnalisme », assurent-ils.
Des parents qui restent sceptiques
Du côté des familles, les avis sont partagés. Une mère d’élève critique le manque de transparence : « En six ans, mon fils n’a jamais eu de remarques dans son carnet. Pourquoi les parents ne sont-ils pas informés s’il y a des problèmes récurrents ? » La représentante des parents d’élèves à l’origine de l’alerte estime pour sa part que les difficultés comportementales de certains enfants ne peuvent justifier des actes de violence. « C’est trop facile de rejeter la faute sur les élèves », déplore-t-elle.
L’Académie à l’écoute avant toute décision
Pour l’Académie, l’objectif est avant tout de déterminer les faits avec précision. « Mon adjoint et l’inspecteur de la circonscription rencontrent les familles et les enseignants pour recueillir tous les éléments », a précisé Thierry Dickelé, lors de sa visite à l’école le 2 décembre. « Une fois que nous aurons établi les faits, nous déciderons des suites à donner, qu’il s’agisse ou non de prendre une sanction. »
À ce jour, aucun des parents ayant initialement évoqué l’idée de porter plainte ne l’a fait.
L’affaire reste donc ouverte, avec une décision attendue après la fin des auditions.