La raison ? Depuis juin 2023, l’ASSE a décidé, bien que réticente, de ne plus vendre les places situées sur les balcons surplombant les tribunes Charles-Paret et Jean-Snella, qui comptent respectivement 2 129 et 2 328 sièges, soit plus de 10 % de la capacité totale du stade. Ces places auraient très probablement trouvé preneur lors des matchs de fin de saison dernière. Le club a expliqué à 42info : « Il s’agit d’une question de sécurité. De nombreux spectateurs des balcons, dont les accès ne sont pas séparés de ceux des kops situés en dessous, rejoignaient ces derniers. D’une part, ces tribunes ne sont pas conçues pour accueillir plus de spectateurs que leur capacité ne le permet. D’autre part, en cas de problème, la responsabilité juridique de l’ASSE pourrait être engagée. »
La Métropole écarte tout projet de travaux
Pourtant, ce risque existait depuis des années, notamment lors des grandes affluences entre 2015 et 2023. « C’est exact, admet l’ASSE, mais mieux vaut tard que jamais. La décision a été prise après des observations visuelles qui ont montré que ce comportement devenait de plus en plus fréquent lors des grandes affluences, comme celles de fin de saison 2022/23. » À la suite de cette décision, l’ASSE s’est tournée vers Saint-Etienne Métropole, propriétaire du stade, sollicitant des aménagements pour exploiter pleinement la capacité du Chaudron. Il est utile de rappeler que la rénovation du stade, réalisée de juin 2011 à fin 2014, a coûté environ 70 millions d’euros de fonds publics, donc votre argents.
L’ASSE explique qu’il serait trop complexe de gérer ces flux par une présence humaine accrue. Il faudrait un nombre considérable de stadiers, présents en permanence, pour accompagner chaque spectateur des balcons désirant se rendre aux toilettes ou à une buvette, absentes dans ces zones. Une réunion avec la collectivité a eu lieu début août, sans aboutir à une solution. « Le travail se poursuit, et d’autres discussions sont prévues pour trouver une issue », a déclaré Jean-Luc Degraix, vice-président de Saint-Etienne Métropole en charge des grands équipements. Cependant, il a ajouté que construire des toilettes et une buvette dans ces balcons est techniquement impossible, et la création de nouveaux accès séparés des kops est également exclue. Dans le contexte de la révision en cours du plan d’investissements pluriannuel, il semble politiquement inopportun de réinjecter des millions d’euros dans le stade Geoffroy-Guichard. Un « bureau de contrôle » a été mandaté, mais selon Jean-Luc Degraix, la question réside davantage dans les moyens humains à déployer.
il faudra mobiliser davantage de ressources du côté du club pour rouvrir ces zones les jours de match
« Toutes les autorisations nécessaires sont en place pour que ces balcons soient accessibles, et le stade Geoffroy-Guichard a déjà accueilli des événements internationaux de grande envergure, comme la Coupe du Monde de rugby, sans aucun problème. Toutefois, il faudra mobiliser davantage de ressources du côté du club pour rouvrir ces zones les jours de match. » Jusqu’à quand ces discussions vont-elles se prolonger ?