
Une décision qui ouvre une période d’observation jusqu’à la fin juillet 2025 et laisse entrevoir un avenir incertain pour l’entreprise et ses 68 salariés.
Une situation financière critique
Lors de l’audience du 12 février, le tribunal a résolu le plan de sauvegarde adopté en juin 2022, estimant qu’il ne permettait plus de garantir la viabilité de l’entreprise. Avec un chiffre d’affaires 2024 en baisse par rapport aux 5,45 millions d’euros de l’exercice précédent et un résultat net déficitaire de 4,54 millions d’euros, les difficultés financières se sont aggravées.
Le passif cumulé dépasse désormais 20 millions d’euros, dont une part importante est constituée de dettes envers le groupe Cybergun, actionnaire majoritaire de Verney-Carron depuis 2022 (65 % des parts).
Le redressement judiciaire permet à l’entreprise de geler le règlement des créances, donnant un répit aux finances exsangues. Cependant, les difficultés se répercutent sur les salariés, qui n’ont pas perçu leur 13e mois ni leur salaire de janvier. Ils sont désormais pris en charge par l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS).
Un dernier espoir pour l’entreprise et ses emplois
La CGT des salariés de Verney-Carron, qui sont actuellement sous activité partielle jusqu’à la fin février, a réagi en évoquant « un ultime sursis » pour la survie de l’entreprise et de ses emplois.
Tous les regards se tournent désormais vers les négociations en cours entre Cybergun et le fabricant belge FN Browning, spécialiste des armes de petit calibre. Une issue rapide à ces discussions pourrait être déterminante pour le sort de Verney-Carron, symbole du savoir-faire armurier stéphanois.
La prochaine audience, fixée au 9 avril 2025, pourrait marquer un tournant dans ce dossier sensible.
Photo © Verney-Carron.