
Les faits remontent au 31 octobre dernier, lors d’un service en plein midi, où l’homme, alcoolisé, a violemment agressé les deux femmes avec qui il travaillait.
Une scène de violence en plein service
Ce jour-là, le prévenu de 37 ans, visiblement sous l’emprise de l’alcool, a perdu tout contrôle. Selon les dépositions des victimes, il a d’abord agressé sa compagne en lui lançant des ustensiles de cuisine avant de l’emmener de force dans la réserve du restaurant. Là, il lui a porté des coups de poing et des claques avant de la menacer avec un couteau, causant des coupures superficielles.
Son ex-compagne, également employée dans le restaurant, est intervenue pour tenter de calmer la situation. Elle aussi a été touchée par le couteau et frappée par le restaurateur. Un témoin extérieur, alerté par les cris, a appelé la police après avoir entendu des hurlements de douleur pendant plusieurs dizaines de minutes.
Un prévenu au passé trouble
Lors de son interpellation et de sa garde à vue en novembre, le gérant avait tenté de minimiser les faits, évoquant de simples « bousculades » et un « black-out ». Il a même suggéré que les deux femmes et les témoins s’étaient concertés pour lui nuire. Mais à l’audience, son discours a changé. Il a reconnu l’ensemble des violences, expliquant son comportement par « le stress de réussir » et sa consommation excessive d’alcool à l’époque. Il a affirmé avoir pris conscience de la gravité de ses actes, suivi des consultations psychologiques et cessé toute consommation d’alcool depuis les faits.
Déjà condamné à deux reprises pour des violences en 2005 et en janvier 2024, son profil a suscité des interrogations lors de l’audience.
Une peine assortie de sursis probatoire
Les deux victimes, qui ne se sont pas constituées parties civiles, ont demandé qu’aucune interdiction de contact ne soit prononcée à l’encontre du prévenu. Le procureur avait requis une peine de 14 mois de sursis probatoire, assortie d’une obligation de soins psychologiques et addictologiques, ainsi que d’une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
Le tribunal a finalement retenu une peine d’un an de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Le restaurateur devra se soumettre à une obligation de soins et se voit interdit de porter une arme pendant cinq ans.