
Cette initiative vise à sanctionner les propriétaires qui ne ramassent pas les crottes de leurs compagnons à quatre pattes, avec des amendes pouvant grimper jusqu’à 275 euros.
Un système radical pour des rues plus propres
À Reims, le quartier Saint-Thomas servira de terrain d’expérimentation. Chaque chien y sera identifié grâce à un prélèvement salivaire réalisé chez un vétérinaire, créant ainsi une véritable “carte d’identité génétique”. Cette méthode permettra de relier une déjection laissée sur la voie publique à son propriétaire. Une solution radicale, mais jugée nécessaire face à l’échec des précédentes campagnes de sensibilisation et malgré la mise à disposition de sacs gratuits.
Un exemple notable de succès vient de Béziers, où un dispositif similaire a entraîné une réduction spectaculaire de 80 % des déjections canines en trois mois seulement. “On a essayé toutes les campagnes possibles, mais rien ne fonctionne. On devait agir autrement”, a expliqué Jacques Ammoura, adjoint au maire de Reims, dans une interview.
Un modèle qui pourrait s’étendre ?
Cette initiative pourrait inspirer d’autres municipalités, comme Saint-Étienne, qui rencontre également des difficultés à maintenir la propreté de ses rues. La ville a déjà mis en place plusieurs campagnes de sensibilisation et déployé des dispositifs pour encourager les propriétaires à ramasser les déjections, mais les résultats restent inégaux.
Si la méthode rémoise venait à prouver son efficacité, elle pourrait séduire des villes comme Saint-Étienne, soucieuses de préserver leur cadre de vie. Cependant, l’idée d’un fichage ADN suscite déjà des interrogations éthiques. “La fin justifie-t-elle les moyens ?”, se demandent certains citoyens, craignant une intrusion dans leur vie privée sous prétexte d’une lutte contre les incivilités.
Un enjeu à la fois pratique et éthique
Au-delà de son efficacité potentielle, ce fichage soulève des questions fondamentales : peut-on justifier l’utilisation de données génétiques pour assurer la propreté urbaine ? Si l’intention semble louable, certaines voix pointent un possible précédent pour d’autres formes de surveillance plus invasives.
À Saint-Étienne, les élus et les habitants suivront sans doute de près l’expérience menée à Reims. Une chose est certaine : la propreté des rues reste un enjeu majeur pour les collectivités, et des mesures plus innovantes, voire controversées, pourraient bien voir le jour.
Pour l’instant, à Saint-Étienne, la sensibilisation reste l’outil privilégié, mais l’idée d’un fichage ADN pourrait bien s’imposer dans les discussions si l’exemple rémois montre des résultats probants.