
L’objectif est ambitieux : réduire le déficit public tout en trouvant un équilibre entre économies et hausses de recettes. Au total, 32 milliards d’euros d’économies et 21 milliards d’euros de nouvelles recettes sont envisagés.
Augmentation des recettes fiscales
Pour financer une partie du budget, plusieurs hausses d’impôts et de taxes sont prévues. Parmi elles, une augmentation de la taxe sur les transactions financières, qui passerait de 0,3 % à 0,5 %. Mise en place en 2012 à un taux initial de 0,1 %, cette taxe génère actuellement près de 2 milliards d’euros annuels. Son augmentation pourrait rapporter davantage dès 2025.
De plus, une taxe sur les patrimoines les plus aisés a été confirmée. Bien qu’elle soit intégrée dans le budget 2026, elle devrait être perçue par anticipation dès cette année sous forme d’acompte. En revanche, le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital ne sera pas modifié.
Par ailleurs, la taxe sur les billets d’avion sera maintenue, tout comme une diminution des allégements de charges pour les entreprises, qui rapportera environ 1,6 milliard d’euros.
32 milliards d’euros d’économies
Du côté des dépenses, l’effort sera considérable avec 32 milliards d’euros d’économies. Parmi celles-ci, 8 à 9 milliards d’euros supplémentaires ont été identifiés, en plus des mesures déjà incluses dans le texte initial.
Les grandes lignes des coupes budgétaires incluent :
• 2 milliards d’euros grâce à la suppression des aides Covid encore actives, notamment sur l’énergie.
• 2 milliards d’euros sur les aides sociales et de santé.
• 650 millions d’euros issus de la réduction des budgets des opérateurs publics et de la vente d’actifs de l’État.
• 900 millions d’euros provenant des recommandations de la Cour des comptes, accumulées dans ses différents rapports.
• 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale, une mesure déjà confirmée.
Une croissance revue à la baisse
Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou a ajusté les prévisions de croissance pour 2025, les ramenant de 1,1 % à 0,9 % du PIB. Le déficit public, fixé à 5,4 % dans le projet, pourrait finalement atteindre 5,5 %, voire 5,6 %, selon des sources internes au gouvernement.
Une feuille de route encore floue
Malgré ces annonces, plusieurs points restent flous. Les détails des économies discrétionnaires annoncées par le gouvernement n’ont pas été précisés, et certaines mesures fiscales, comme la taxe sur les transactions financières, pourraient se heurter à des contraintes légales empêchant leur intégration immédiate dans le texte budgétaire.
Avec AFP.