
Les résidents de ces bâtiments, gérés par Habitat et Métropole, font face à des pannes régulières et des températures très basses dans leurs appartements, malgré le froid glacial de cet hiver.
Des dysfonctionnements répétés et variés
Les résidents dénoncent une répartition inégale et instable de la chaleur dans leurs logements : radiateurs qui fonctionnent à des horaires aléatoires, pièces entières sans chauffage pendant plusieurs jours ou pannes totales sur des week-ends entiers. Certains foyers n’ont parfois pas dépassé les 10 à 12 degrés dans leurs logements, des conditions difficilement supportables avec les températures extérieures descendant jusqu’à -8°C.
Les situations diffèrent d’un immeuble ou d’un étage à l’autre. Certains locataires mentionnent des températures stagnantes entre 15 et 17°C, même lorsque les radiateurs sont censés fonctionner. D’autres évoquent des problèmes plus anciens, avec des radiateurs parfois brûlants en été et des infiltrations entraînant moisissures et dégradations.
Des conséquences sur la vie quotidienne
Le froid a poussé plusieurs résidents à improviser des solutions pour se réchauffer : four allumé en permanence, sèche-cheveux utilisé comme source de chaleur, superposition de vêtements… Certains locataires âgés, plus vulnérables, préfèrent quitter leur logement temporairement, tandis que d’autres signalent des problèmes de santé aggravés par ces conditions, comme des douleurs articulaires ou des maux de gorge persistants.
Une réponse insuffisante aux yeux des habitants
Si des techniciens sont régulièrement envoyés pour relancer le chauffage, les interventions ne semblent pas résoudre durablement le problème. Selon certains locataires, deux des trois chaudières censées alimenter les quatre immeubles seraient hors service. En dépit de ces dysfonctionnements majeurs, les résidents critiquent l’absence de communication claire et un sentiment de ne pas être pris en considération par le bailleur.
De son côté, Habitat et Métropole reconnaît avoir enregistré cinq interventions depuis le 1ᵉʳ décembre 2024, effectuées par la société Dalkia. Le bailleur admet aussi que certaines réparations sur les radiateurs n’ont pas été finalisées, nécessitant des relances. Cependant, il conteste l’idée d’un problème lié directement aux chaudières défectueuses.
Vers une mobilisation des locataires
Face à cette situation qui perdure, les locataires se disent excédés et demandent des travaux de rénovation pour améliorer l’isolation thermique des immeubles et rétablir un chauffage fiable. Pour se faire entendre, certains d’entre eux ont décidé de créer un collectif afin d’organiser des actions et envisager d’éventuelles démarches juridiques.
Alors que l’hiver bat son plein, ces résidents espèrent des solutions concrètes et rapides pour mettre fin à une situation qu’ils jugent invivable.