
Selon elle, cette nouvelle collaboration risque d’aggraver la situation financière déjà fragile de la structure et pose des questions sur sa compatibilité avec les objectifs climatiques actuels.
Une aide financière critiquée
Le Syndicat mixte, gestionnaire de l’aéroport, a annoncé une aide indirecte à ASL Airlines sous la forme d’une réduction des taxes aéroportuaires, dégressive sur trois ans. La compagnie bénéficiera également d’une enveloppe de 60 000 euros pour promouvoir la nouvelle liaison Béjaïa-Andrézieux. Forez Agir dénonce cette politique de soutien qu’elle juge obsolète et contraire aux directives européennes, rappelant que l’Union européenne prévoit d’interdire ce type de subvention à partir de 2027.
« Nos élus lancent un dispositif dépassé, voué à disparaître dans deux ans », critique l’association, qui estime que ce modèle économique renforce la dépendance à des financements publics et perpétue un déficit chronique.
Un impact financier pour les collectivités
Actuellement, les collectivités locales versent 1,4 million d’euros par an pour couvrir le déficit de l’aéroport. À cela pourrait s’ajouter une charge annuelle supplémentaire de 350 000 euros liée au fonctionnement de la tour de contrôle, après le désengagement de l’État. Forez Agir met en garde contre le risque d’un désintérêt des usagers pour cette nouvelle ligne, qui pourrait peser encore davantage sur les finances publiques, et donc sur le contribuable.
Une critique environnementale
Outre les aspects financiers, Forez Agir souligne l’incohérence environnementale d’encourager des voyages aériens non essentiels, dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique. L’association qualifie cette politique de « climato-incompatible » et estime que les pouvoirs publics ne devraient pas favoriser l’usage de l’avion.
« Si les gens veulent prendre l’avion, libre à eux, mais ce n’est pas aux pouvoirs publics de les encourager », insiste l’association, dénonçant le soutien à des pratiques qu’elle juge irresponsables face aux enjeux environnementaux actuels.