
Illustration - Police Nationale de la Loire
Après les autopsies réalisées lundi et les premières constatations des enquêteurs, la piste d’un homicide suivi d’un suicide semble se confirmer. L’octogénaire Robert Basso aurait abattu son ami Éric Sutour, âgé de 78 ans, avant de tenter de mettre fin à ses jours. Les raisons de ce geste désespéré restent, pour l’instant, inconnues.
Un simple rendez-vous vire au drame
Éric Sutour, dont les proches avaient signalé la disparition mercredi 4 décembre, a été retrouvé sans vie deux jours plus tard au domicile de Robert Basso, sur la route de la Plaine, dans une maison isolée. Les deux hommes, amis et membres du même club de tir sportif, semblaient entretenir des relations régulières.
Selon le procureur de la République de Saint-Étienne, David Charmatz, l’enquête a rapidement écarté l’intervention d’une tierce personne. Les éléments recueillis sur place et les autopsies réalisées à l’institut médico-légal de Saint-Étienne montrent que le propriétaire des lieux a tiré une seule balle de carabine de chasse calibre 12 mm, tuant son ami sur le coup.
Une tentative d’incendie et un geste désespéré
Après avoir abattu Éric Sutour, Robert Basso aurait tenté de déclencher un incendie dans sa maison, avant de retourner l’arme contre lui-même. Le procureur précise que le nonagénaire n’est pas mort immédiatement : il aurait succombé à un arrêt cardiaque, provoqué par ses blessures et par l’inhalation de fumée, aggravées par son état de santé déjà fragile.
Le dispositif incendiaire, qui s’est arrêté spontanément, a permis la découverte des corps.
Une hypothèse de méprise
Si le mobile de cet acte restera inconnu, les enquêteurs évoquent l’hypothèse d’une confusion fatale. Robert Basso, ancien militaire passionné d’armes et survivaliste, aurait pu prendre son ami pour un cambrioleur.
Compte tenu de son profil, les enquêteurs ont fait appel aux démineurs pour sécuriser les lieux, craignant la présence d’équipements dangereux.
Une enquête close
Le parquet a indiqué que l’affaire sera classée après réception des dernières analyses toxicologiques et anatomopathologiques, l’auteur des faits étant décédé. Une conclusion qui laisse les proches des deux hommes avec de nombreuses interrogations et une immense tristesse face à ce drame improbable.