
La cour d’appel de New York a confirmé lundi cette condamnation, estimant que le milliardaire républicain n’a pas démontré d’erreurs dans le jugement rendu en première instance.
Une affaire qui remonte aux années 1990
L’affaire trouve son origine dans des accusations portées par Elizabeth Jean Carroll, aujourd’hui âgée de 81 ans. Dans un livre publié en 2019, l’autrice avait affirmé que Donald Trump l’avait agressée sexuellement dans une cabine d’essayage d’un grand magasin new-yorkais en 1996. Si elle avait qualifié les faits de « viol », le tribunal fédéral civil de Manhattan a retenu en mai 2023 une qualification d’agression sexuelle.
Outre cette agression, Donald Trump avait, des années plus tard, attaqué Elizabeth Jean Carroll à plusieurs reprises dans les médias, la traitant de « tarée » et affirmant qu’elle avait monté une « affaire bidon ». Ces déclarations lui ont valu une condamnation pour diffamation, pour laquelle il devra également verser des dommages et intérêts.
Le verdict en appel : une condamnation confirmée
Le 9 mai 2023, un premier verdict avait condamné Donald Trump à verser 5 millions de dollars, dont 2 millions pour l’agression sexuelleet 3 millions pour diffamation. Lundi, la cour d’appel de New York a confirmé ce jugement en déclarant que Trump n’avait pas apporté de preuves suffisantes pour contester les décisions du tribunal.
Dans une autre affaire distincte mais liée, Elizabeth Jean Carroll avait obtenu, en janvier dernier, 83,3 millions de dollars pour d’autres déclarations diffamatoires de Donald Trump. Ce verdict est également en cours d’appel.
Des démêlés judiciaires qui continuent de peser
Depuis sa réélection à la présidence le 5 novembre dernier, l’horizon judiciaire de Donald Trump s’est en grande partie dégagé, notamment avec l’abandon de plusieurs procédures pénales fédérales, dont celles liées à ses agissements après sa défaite à la présidentielle de 2020. Cependant, l’ancien président reste confronté à d’importantes condamnations civiles, notamment dans l’affaire Carroll et dans d’autres dossiers impliquant son entreprise, la Trump Organization.
Une condamnation historique au pénal
En parallèle, Donald Trump est devenu en mai 2023 le premier ex-président américain condamné au pénal. Cette condamnation concerne des paiements cachés effectués à une star du porno, Stormy Daniels, avant l’élection présidentielle de 2016. Ces paiements avaient pour objectif de taire une relation extraconjugale présumée. Malgré sa tentative d’annuler le verdict en invoquant son immunité en tant qu’ancien président, les juges ont confirmé sa culpabilité, même si la sentence reste pour l’instant en suspens.
Un retour à la Maison-Blanche sous tension
Alors qu’il se prépare à redevenir le 47ᵉ président des États-Unis, Donald Trump aborde son mandat avec un passif judiciaire considérable. Ces affaires, bien qu’elles n’aient pas empêché son retour au pouvoir, pourraient encore ternir son image et influencer ses décisions politiques. Reste à voir comment le futur président gérera ces condamnations civiles et ses éventuelles conséquences sur son mandat.