
Le jeune Élio, atteint d’ichtyose, une affection cutanée non contagieuse, se voit refuser l’accès à la piscine municipale du Chambon-Feugerolles, déclenchant l’indignation de ses parents qui ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif.
Un règlement qui fait des vagues
Tandis que ses camarades de classe plongent dans les joies de l’apprentissage aquatique, Élio reste confiné dans les salles de classe nous apprend le journal Le Progrès. Le règlement de l’établissement, inflexible dans sa formulation, interdit l’accès aux personnes souffrant d’une maladie « contagieuse ou cutanée ». Une barrière administrative qui s’élève comme un mur entre l’enfant et le bassin, malgré un certificat médical attestant clairement qu’Élio ne présente « aucune contre-indication à la pratique de la piscine ».
Des parents déterminés à ne pas couler
Aurélie et Alexandre, les parents du petit garçon, ont d’abord tenté la voie du dialogue en rencontrant David Fara, maire de la commune. Face à la proposition de la mairie de consulter l’Agence régionale de santé, les parents ont estimé cette démarche superflue, le certificat médical ayant déjà écarté tout risque sanitaire.
Lassés des remous administratifs, ils ont finalement jeté l’ancre dans les eaux de la justice. Ce mardi marque le dépôt d’un recours en référé-suspension devant le tribunal administratif de Lyon, une procédure d’urgence qui pourrait aboutir en seulement trois semaines selon leur avocat.
Une question de principes fondamentaux
Pour la famille, cette exclusion ne représente pas simplement une déception personnelle, mais constitue « une atteinte au principe d’égalité d’accès au service public, une méconnaissance du principe de non-discrimination » souligne Le Progrès. Leur combat dépasse ainsi le cadre individuel pour s’inscrire dans une lutte contre les discriminations liées aux maladies rares.
Le juge des référés se retrouve désormais face à une délicate balance : d’un côté, un règlement municipal appliqué à la lettre; de l’autre, les droits fondamentaux d’un enfant et le bon sens médical.
Dans cette affaire où se mêlent ignorance et rigidité administrative, c’est finalement l’avenir d’Élio et potentiellement celui d’autres enfants partageant sa condition qui se jouent dans les méandres judiciaires du tribunal administratif de Lyon.