
Comment expliquer cette métamorphose à domicile alors que les performances à l’extérieur restent honorables ?
Le bilan est sans appel : sept victoires pour autant de défaites à l’Arena, un sanctuaire qui devrait pourtant être imprenable pour une équipe qui vise les play-offs. Après un début de saison canon avec trois larges succès contre Orléans, Chartres et Châlons-Reims, les Sud-Ligériens semblent avoir perdu leur boussole à domicile.
La dernière victoire remonte au 24 janvier contre Poitiers (103-81). Depuis, Rouen, l’ASA et Antibes sont venus piétiner le parquet de l’Arena sans trembler, laissant les supporters perplexes et parfois même irrités au point de faire tomber les sifflets des tribunes.
L’entraîneur Maxime Nelaton cherche des explications : « C’est dans les têtes. On n’arrive pas à se mettre en mode commando à la maison. » Une analyse que partage Théo Magrit, tout aussi décontenancé : « C’est presque incompréhensible. On s’entraîne deux fois par jour dans cette salle, on connaît le cercle et le parquet par cœur, et quand on arrive, on perd un peu nos moyens. »
Pourtant, le SCABB affiche un bilan plutôt flatteur à l’extérieur avec six victoires en douze matchs. Ce déséquilibre interroge et inquiète alors que l’équipe s’apprête à recevoir l’Élan Béarnais ce vendredi à 20h30, un match crucial dans la course aux play-offs.
Le syndrome de l’Arena existe-t-il vraiment ? La pression d’un public exigeant serait-elle trop forte pour des joueurs qui doivent « marquer leur empreinte » selon la devise du club ? Une chose est sûre : le SCABB a besoin de retrouver cette sensation « d’être au-dessus » à domicile, comme le souligne son coach.
Et peut-être aussi besoin que ses supporters deviennent véritablement ce sixième homme tant espéré, capable de porter l’équipe dans les moments difficiles plutôt que de la sanctionner. Car dans cette course aux play-offs, le SCABB ne peut plus se permettre de lâcher des jokers à domicile.