
La démarche est concrète : au collège Aragon de Mably, un élève de 6e qui a pris plusieurs photos en classe pourrait éviter l’exclusion temporaire en accomplissant une mission au sein de l’Association nationale d’entraide féminine (Anef). Cette sanction alternative nécessite l’accord écrit de l’élève et de ses parents.
Entre 2018 et 2019, 11 mesures de responsabilisation ont déjà été expérimentées dans l’agglomération roannaise. La convention vient d’être renouvelée par Yves Nicolin (président de Roannais Agglomération), Thierry Dickelé (directeur académique) et Hervé Gerin (sous-préfet).
Ces mesures, qui peuvent aller jusqu’à 20 heures de mission, se déroulent hors temps scolaire pour ne pas pénaliser l’apprentissage. Les élèves concernés sont orientés vers diverses structures partenaires : centres sociaux, communes, foyer des jeunes travailleurs, et réseau de transport urbain (Star).
Pour le directeur académique, il s’agit d’une « mesure de réparation et pas seulement de sanction » qui permet à l’élève de comprendre les conséquences de ses actes. Le sous-préfet souligne que « les jeunes qui font des bêtises ne sont pas tous des délinquants en puissance » et qu’une « remise en ordre » est possible.
Yves Nicolin rappelle que « l’exclusion temporaire de l’établissement est toujours un échec » et que l’objectif est « d’individualiser la sanction » tout en « impliquant la famille dans un processus éducatif. » Il regrette toutefois que l’accord de l’élève et de sa famille soit nécessaire, estimant que cette mesure « devrait être automatique ».
Thierry Dickelé précise néanmoins que certains faits graves, notamment les violences envers un adulte, ne pourront pas bénéficier de ces mesures alternatives. Il se réjouit que ce dispositif roannais « serve d’exemple pour le développer sur d’autres territoires de l’académie. »
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