
Six ans après, le procès « historique » des attentats du 13 novembre 2015, qui ont endeuillé la France, s’ouvre mercredi midi, au coeur de la capitale. Le procès hors norme, qui sera filmé pour l’Histoire, doit durer neuf mois, une durée sans précédent pour une audience criminelle en France. Il est aussi inédit par l’ampleur du dossier – 542 tomes – par son nombre de parties civiles – au moins 1800 – et enfin par sa charge émotionnelle.
Dès 13h30, Salah Abdeslam prend la parole
Le président de la cour interroge les accusés sur leur identité. Avant que la cour le questionne, Salah Abdeslam dit quelques mots sous les yeux médusé des personnes présente : « Je tiens d’abord à témoigner qu’il n’y a pas de divinité autre qu’Allah et Mohammed est son messager. » Jean-Louis Périès, le président de la cour, a coupé court à cette intervention en lui rétorquant : « On verra ça plus tard ».
Il a ensuite accepté son identité mais a refusé de donner le noms de ses parents. « Les noms de mon père et de ma mère n’ont rien à faire ici », a-t-il répondu. Enfin, interrogé sur sa profession, comme pour tous les accusés, Salah Abdeslam a dit avoir « délaissé » sa profession « pour devenir un combattant de l’Etat islamique ».
« J’ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l’Etat islamique »
Jean-Pierre Albertini, qui a perdu son fils au Bataclan, dit « ne rien attendre » des accusés. « Je pense que tous ces gens sont des fanatiques et qui sont des lâches. Je pense qu’ils vont tous minimiser leur implication dans cette stratégie, ils vont tous utiliser la taqiya pour dissimuler ce qu’ils ont fait, ils auront des avocats qui essaieront de les défendre en limitant leur participation », déplore-t-il sur BFMTV.