Emprunter l’impasse Trémolin est devenu un véritable parcours d’obstacles. Malgré quelques réparations de fortune dispersées, les nids-de-poule se multiplient. Les dégâts ne sont pas qu’un simple désagrément : plusieurs résidents ont endommagé leur véhicule à force de circuler sur cette voie dégradée.
Une habitante installée depuis 2004 le confirme : « J’ai acheté en 2004 et depuis, la chaussée n’a jamais été refaite » explique t’elle au journal Le Progrès. Son voisin estime même que le revêtement est bien antérieur, se souvenant que l’état était déjà critique avant même son installation dans le quartier.
Un statut foncier qui complique tout
En se tournant vers la municipalité, les riverains ont découvert la raison de cette inertie : l’impasse Trémolin est une voie privée propriété d’Habitat et Métropole depuis l’acquisition de l’immeuble en 2001.
« Il y a une convention de gestion entre la ville et Habitat et Métropole, c’est quasiment comme de l’espace public. Déneigement, entretien, éclairage public : c’est en effet la ville qui s’en occupe », explique Théo Flamand, chargé de mission à la direction de la maîtrise d’ouvrage du bailleur.
Une configuration atypique que le responsable qualifie de « vestige d’une autre époque où les OPH avaient une gestion mutualisée avec les villes ». Pour Habitat et Métropole, la solution est claire : « Cette impasse a vocation à être placée dans le domaine public ».
Des interventions d’urgence prévues
Face aux plaintes des résidents qui se sentent « laissés-pour-compte » certains ayant attendu trois mois l’été dernier pour le comblement d’un simple trou , le bailleur reconnaît être « très conscient des difficultés ».
Des travaux sont annoncés sous un mois. « Il est difficile de trouver une entreprise qui se déplace pour des reprises très ponctuelles. Ça demande une équipe, un camion, de l’enrobé, de fermer la rue, etc. », justifie Théo Flamand, précisant que les services municipaux ont déjà effectué les premières réparations.
Une réfection complète liée au projet de la friche Jurine
Si des travaux d’urgence vont être réalisés, la rénovation totaImpasse le de la voie devra attendre. Elle est en effet conditionnée au devenir de l’ex-friche Jurine, située juste derrière le mur longeant l’impasse – un mur lui-même fragilisé par les travaux de déconstruction.
« C’est un site en cours de dépollution par l’Epora avec un projet d’aménagement global et la construction de logements. L’impasse pourra être refaite quand le site sera réaménagé puisqu’elle pourra desservir les futures habitations », détaille le chargé de mission au journal Le Progrès.
Quant au calendrier, il reste flou : « Le temps de la dépollution est long, puis se rajoutera le temps de la construction, entre 18 mois et 2 ans, donc rien ne se fera avant trois ans minimum ». Les riverains vont devoir s’armer de patience encore longtemps.

