Ce projet, piloté par Deux Fleuves Loire Habitat, représente un investissement colossal de 17,5 millions d’euros. Les travaux débuteront en mars 2025, avec une livraison prévue pour mi-2026.
Une renaissance pour l’îlot Stronglight
Sur un terrain de 10 000 m², anciennement occupé par l’équipementier cycliste Stronglight, trois bâtiments sortiront de terre. Le site, dépollué et remis en état par l’Établissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes (EPORA) dans le cadre de la ZAC de Châteaucreux, sera prochainement acquis par Deux Fleuves Loire Habitat pour 1,7 million d’euros.
Le projet, dessiné par Dooble Architectes, prévoit deux bâtiments résidentiels de 4 000 m² comprenant 45 appartements allant du studio au T6, ainsi que leurs garages. Le troisième bâtiment, d’une superficie de 1 250 m², abritera les services opérationnels de la gendarmerie, dont le PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), la brigade territoriale et la brigade de recherche.
« Ce projet est unique par son ampleur et son coût, un défi pour notre organisme », souligne Pascal Nayme, directeur général de Deux Fleuves Loire Habitat. Malgré l’expérience acquise avec la construction de neuf casernes dans le département, il qualifie cette réalisation de « hors norme ».
Une implantation stratégique et des enjeux sécuritaires
Le choix du quartier du Soleil ne doit rien au hasard. « La proximité des grands axes de transport, trains, tram et autoroutes, a été déterminante », explique le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau. Ce projet s’inscrit dans le renouveau du quartier, en pleine transformation vers un éco-quartier durable et moderne.
Le colonel Sébastien Jouglar, directeur du groupement départemental de gendarmerie, insiste sur l’importance d’un tel équipement : « Une caserne neuve représente un atout stratégique pour attirer et fidéliser les gendarmes. Loger sur place avec leurs familles renforce leur réactivité en cas d’intervention. »
La nouvelle caserne permettra également de résoudre les problèmes d’hébergement actuels : certains gendarmes sont logés à l’extérieur de l’actuelle caserne Claude-Odde, ce qui complique les mobilisations rapides. « Au coup de sifflet, toutes les forces vives doivent être prêtes à intervenir simultanément », précise le colonel.
Une caserne verte et sécurisée
En plus de répondre aux normes modernes pour les établissements recevant du public (ERP), le site intègre des aménagements verts avec la plantation de soixante arbres et la création d’un îlot végétalisé.
Le budget de 17,5 millions d’euros, financé par des fonds propres et des emprunts auprès de la Banque des Territoires, inclut également une redevance annuelle de 900 000 euros versée par l’État pour la location des lieux.
Une ouverture prévue pour 2026
Le chantier, qui devrait durer 16 mois, débutera en mars 2025 et se terminera, si l’échéancier est respecté, en juin 2026. La livraison marquera une étape clé dans la modernisation des infrastructures de sécurité à Saint-Étienne.
« Ce projet renforce l’attractivité et la sécurité de la ville, tout en participant au développement durable et contemporain du quartier du Soleil », se réjouit Gaël Perdriau. Une perspective qui promet de redessiner le visage de cette zone, tout en offrant aux gendarmes un outil performant et adapté à leurs missions.
© Photo : Dooble Architectes