
Prestations sociales : une simplification attendue par des millions de Français
Bonne nouvelle pour les 6 millions de bénéficiaires du RSA et de la prime d’activité : la procédure de déclaration trimestrielle se modernise significativement. Depuis le 1er mars, le portail de la Caisse d’Allocations Familiales propose des formulaires partiellement pré-remplis, évitant aux allocataires de ressaisir certaines informations déjà connues de l’administration.
« Cette réforme s’inscrit dans notre démarche globale de simplification administrative et de lutte contre le non-recours aux droits sociaux », explique la directrice générale de la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales). Le mode de calcul des droits évolue également avec une nouvelle période de référence, permettant une meilleure adéquation entre les ressources réelles et les aides perçues.
Selon les données du Ministère des Solidarités, cette modernisation devrait réduire de 30% le temps consacré aux démarches administratives pour les bénéficiaires.
Transport aérien : la fiscalité écologique s’envole
Le secteur aérien connaît un tournant majeur avec l’entrée en vigueur de la nouvelle Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion (TSBA), considérablement renforcée. Cette mesure, adoptée dans le cadre du budget 2025, vise à réduire l’empreinte carbone du transport aérien tout en finançant les investissements dans la mobilité durable.
Concrètement, pour un vol intérieur ou européen en classe économique, la taxe passe de 2,63€ à 7,40€ par billet. L’augmentation est encore plus spectaculaire pour les vols long-courriers, où la taxe bondit de 15€ à 40€ en classe économique, et peut atteindre 120€ en classe affaires.
D’après l’Union des Aéroports Français, cette hausse pourrait entraîner une diminution du trafic de 5 à 10% sur certaines lignes, et affecter particulièrement les compagnies low-cost. Les associations de consommateurs redoutent que cette taxe soit intégralement répercutée sur le prix final des billets.
Énergie : légère hausse des tarifs du gaz
Les consommateurs de gaz naturel verront une augmentation modérée de leur facture ce mois-ci. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a annoncé une hausse moyenne de 0,002€ par kilowattheure, ce qui représente environ 2,2% d’augmentation pour un foyer se chauffant au gaz.
Cette évolution s’explique par les tensions persistantes sur les marchés internationaux et les efforts d’investissement dans la transition énergétique. Pour un logement moyen, cette hausse se traduira par un surcoût d’environ 30€ sur la facture annuelle.
Les experts du secteur rappellent que les prix restent néanmoins inférieurs aux pics historiques observés en 2022 pendant la crise énergétique liée au conflit russo-ukrainien.
Apprentissage : coup de frein sur la rémunération des alternants
Les nouveaux contrats d’apprentissage signés à partir du 1er mars 2025 dans les entreprises de plus de 10 salariés subiront une baisse significative de rémunération nette. Cette évolution résulte d’une modification du seuil d’exonération des cotisations sociales salariales, qui passe de 79% à 50% du SMIC brut.
Dans la pratique, un apprenti percevant 1 800€ bruts mensuels verra sa rémunération diminuer d’environ 146€ nets par mois. Cette mesure, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, vise à réduire le coût du dispositif d’apprentissage pour les finances publiques, qui a connu une explosion ces dernières années avec le doublement du nombre d’apprentis.
Les organisations étudiantes ont dénoncé « un mauvais signal envoyé à la jeunesse » alors que le gouvernement affirme vouloir maintenir l’attractivité de cette voie de formation.
Tabac : des évolutions tarifaires contrastées
Le marché du tabac connaît son traditionnel ajustement de prix ce 1er mars, avec des évolutions variables selon les marques. Certaines références de cigarettes Winston et Camel affichent une légère baisse, à contre-courant de la tendance générale observée ces dernières années.
En revanche, d’autres marques comme Maya subissent une hausse de tarif. Ces fluctuations s’inscrivent dans un contexte où la politique de santé publique vise une réduction continue de la consommation de tabac, principal facteur de risque de cancer en France.
L’Observatoire Français des Drogues et des Tendances Addictives rappelle que, malgré ces variations ponctuelles, le prix moyen du paquet de cigarettes a doublé en dix ans, contribuant à une baisse de 30% du nombre de fumeurs quotidiens sur la même période.