La volonté de Siham Labich est de jouer avec lac loi « Ce découpage est lié à la loi Lamy qui nous dit que, pour identifier ces quartiers, deux critères principaux sont retenus. Le premier est d’avoir un continuum de plus de 1 000 foyers en dessous du taux de pauvreté. Le second, c’est celui de la concentration. À partir du moment où nous avons un certain nombre de personnes qui ont un taux de pauvreté important, le secteur est identifié comme une poche de fragilité. Le fait d’avoir des quartiers entrants démontre que des publics en fragilités sociales et économiques sont arrivés sur ces territoires et que les pouvoirs publics n’ont pas réussi à les sortir de leur précarité. »
Les quartiers de Solaure et de Tardy étaient déjà identifiés comme des quartiers vulnérables, sans bénéficier pour autant de fonds importants. De ce fait, ils se sont “enfoncés” dans cette précarité. Avec les moyens qui vont arriver, l’objectif est d’améliorer la qualité de vie des habitants en agissant sur leur environnement et surtout en veillant à pouvoir augmenter leurs revenus.
« Nous n’avons pas encore déterminé l’enveloppe totale, car les contrats de ville, qui définissent le cadre et le champ d’intervention, sont en train d’être écrits. On a mis en place des ateliers de concertation dans chaque quartier avec les habitants, les conseils citoyens, les associations et les entreprises pour qu’ils puissent établir avec nous la feuille de route de ce contrat de ville. Une fois que seront déterminés les axes d’interventions, on aura une enveloppe de la part de l’État courant 2024. Le contrat de ville sera signé en avril. »
« Clairement l’emploi. La politique de la ville a pour finalité, depuis plus de quarante ans, de réduire les écarts entre les quartiers urbains défavorisés et les autres quartiers. L’objectif est de pouvoir sortir de la pauvreté un certain nombre de ménages. Pour y parvenir le levier le plus opérationnel, c’est l’emploi.
Le taux de chômage est important sur ces quartiers prioritaires puisqu’il peut atteindre 30 %. Il faut qu’on soit plus offensif. On n’a jamais eu autant d’entreprises qui nous font part de leurs difficultés à recruter alors qu’elles ont des postes à proposer. On n’a jamais quartiers-là qui nous disent et veulent juste trouver un emploi. Pourquoi ça ne marche pas ? Tout simplement parce qu’il y a un problème de formations. Il vaut mieux former des personnes en lien avec ce que recherchent les entreprises (numérique, industrie…) que de les laisser aller dans des filières où il n’y a pas de débouchés. Nous allons mettre le paquet sur cette question du retour à l’emploi pour les habitants de ces quartiers. » Lance Siham Labich