
Selon les données publiées par l’association écologiste Générations Futures à travers son outil interactif Géophyto, la Loire se classe au 85e rang national en volume de pesticides achetés en 2022, avec un total de 109 tonnes. Ce chiffre, stable par rapport à 2015 (124 tonnes), s’explique en partie par le recul constant de la surface agricole utile (SAU) du département.
Une consommation raisonnée en pesticides par hectare
En 2022, la Loire affiche une consommation de 0,5 kg de pesticides par hectare de SAU, un chiffre identique à celui de 2015. Cette stabilité témoigne d’une gestion modérée de ces substances sur le territoire, loin des régions les plus consommatrices, comme la Gironde, la Marne ou la Somme. À titre de comparaison, la Gironde, première du classement national, a écoulé 3 377,9 tonnes de pesticides en 2022, soit une densité impressionnante de 14,5 kg/ha de SAU.
Le top 5 des substances achetées dans la Loire
Les principales substances utilisées dans la Loire reflètent des pratiques agricoles spécifiques au département. En 2022, les cinq produits les plus achetés étaient :
1. Soufre micronisé par pulvérisation : 19,6 tonnes
2. Prosulfocarbe : 11,2 tonnes
3. Soufre (autre type) : 9,4 tonnes
4. Glyphosate : 9,3 tonnes
5. S-métolachlore : 5,7 tonnes
Le soufre, fongicide naturel souvent utilisé dans les vignes, domine largement le classement. Le glyphosate, controversé et médiatisé, reste présent mais dans des quantités bien inférieures à celles relevées dans le Rhône voisin (9,3 tonnes contre 41 tonnes).
La Loire en retrait face aux grands acheteurs
Avec un total national de 66 354,5 tonnes de pesticides vendues en 2022 (une augmentation par rapport aux 63 000 tonnes de 2015), la Loire ne représente qu’une infime part de la consommation française. Les départements du littoral méditerranéen et du nord de la France concentrent les plus gros volumes en raison de leurs types de cultures, notamment la viticulture et les grandes cultures céréalières.
Des chiffres à nuancer
Il est important de noter que les données compilées par Géophyto se basent sur les achats déclarés de pesticides, et non sur les quantités effectivement répandues sur les terrains agricoles. Par ailleurs, les types de produits et leurs niveaux de dangerosité varient fortement d’un département à l’autre selon les spécificités agricoles locales.