
Sans papiers et confrontés au rejet de leurs demandes d’asile, ils survivent grâce à l’aide des associations et espèrent un avenir meilleur, malgré l’angoisse du lendemain.
Un départ forcé et un espoir d’avenir
Pedro, ancien activiste politique en Angola, raconte avoir été emprisonné pour sa participation à des manifestations contre le gouvernement. Face aux dangers encourus dans son pays, il a dû fuir. Sa femme Elisa, alors enceinte et accompagnée de leur fils de 2 ans, a quitté l’Angola en premier, en septembre 2023. Après un passage par le Portugal, elle est arrivée en France sans destination précise, posant ses valises à Saint-Étienne.
Pedro a rejoint l’Europe un an plus tard, avec l’espoir de retrouver sa famille. Aidé par la Croix-Rouge, il a pu être réuni avec Elisa et leurs enfants. Mais leurs demandes d’asile, déposées séparément, ont été rejetées.
Une vie marquée par la précarité
Depuis, la famille enchaîne les logements temporaires. Après un séjour dans un hôtel exigu, ils sont actuellement hébergés à l’abbaye de Pradines grâce à l’association Emmaüs, où ils sont bénévoles. Cependant, leur hébergement est limité dans le temps et doit se terminer mi-février, les laissant dans l’incertitude sur leur prochain lieu de vie.
Sans papiers, le couple ne peut ni travailler ni trouver un logement stable. Ils dépendent de l’aide des associations et de la générosité de leur entourage pour se déplacer et assurer leur quotidien.
Un avenir suspendu à une demande de régularisation
La situation de la famille est d’autant plus complexe que leurs deux enfants nécessitent une attention particulière. Leur fils aîné, âgé de 6 ans, est atteint d’un handicap mental et suivi par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette prise en charge est assurée jusqu’en 2029. Leur fils cadet, né à Saint-Chamond, pourra demander la nationalité française à sa majorité.
Pour garantir la continuité des soins nécessaires à leur fils, Pedro et Elisa ont déposé une demande d’Autorisation Provisoire de Séjour (APS). Si cette demande est acceptée, elle leur offrirait une stabilité temporaire et la possibilité de travailler légalement. Mais cette régularisation reste incertaine et dépend d’une décision préfectorale.
L’espoir d’une vie meilleure
Malgré les difficultés, Pedro et Elisa gardent espoir. Ils aspirent à une vie plus sereine en France, où leurs enfants pourraient grandir en sécurité et bénéficier d’un meilleur accès aux soins et à l’éducation. Leur parcours témoigne de la résilience de ces familles en quête d’un refuge et d’un avenir meilleur, malgré les nombreux obstacles administratifs et sociaux qu’elles doivent surmonter.