
Une issue favorable a été trouvée après d’intenses négociations entre les agents de collecte des déchets ménagers et la municipalité de Saint-Étienne. Retour sur un mouvement social qui aura duré près de deux semaines.
La page tournée après une réunion décisive
Les rues de Saint-Étienne retrouvent enfin leur propreté. Après plus de dix jours de conflit social, la grève des éboueurs s’est officiellement terminée. La municipalité a annoncé dans un communiqué qu’un « accord a été trouvé mettant fin à la grève » suite à « plus de deux heures d’un échange constructif où chacune des parties souhaitait trouver des solutions de sortie à cette crise ».
Cette annonce fait suite à une ultime réunion entre les représentants syndicaux de la CGT et les élus locaux. Un dialogue qui a permis de dénouer une situation qui semblait pourtant bloquée il y a encore quelques jours.
Des revendications centrées sur les conditions de travail
Le mouvement de grève, qui avait débuté mi-avril, était principalement motivé par une demande de revalorisation de la prime pour travaux dangereux et insalubres. Les agents réclamaient une augmentation de cette prime de 75 à 120 euros mensuels pour l’ensemble des 131 salariés du service.
Mickaël Chambas, secrétaire général CGT de Saint-Étienne Métropole, justifiait cette revendication par « une augmentation des quantités collectées lors des tournées ». Il expliquait que « le nombre de ces dernières a été réduit, les conditions d’accès aux déchetteries sont restreintes, donc le poids des bacs augmente avec de plus en plus de matières dangereuses à l’intérieur ».
Un impact significatif sur le quotidien stéphanois
L’ampleur du mouvement social avait considérablement perturbé la collecte des déchets dans la métropole. Selon le représentant syndical, « 31 des 33 camions de ramassage des ordures ménagères, qui collectent environ 700 tonnes par semaine sur une partie de la métropole stéphanoise, étaient à l’arrêt ».
Cette situation avait rapidement entraîné un amoncellement d’ordures dans certains quartiers, au point « d’empêcher de marcher sur les trottoirs de certaines rues », comme le soulignait Laurent Pelletier, gérant d’un bar et d’une discothèque de la métropole.
Face à ce problème de salubrité publique grandissant, la ville de Saint-Étienne et d’autres communes avaient été contraintes de faire appel à des prestataires externes pour ramasser les sacs-poubelle laissés à même le sol.
De l’impasse à la solution
Mercredi 16 avril, les grévistes avaient décidé de reconduire leur mouvement jusqu’au 4 mai, face à ce qu’ils percevaient comme « l’absence de volonté de négocier des élus ». Le conflit semblait s’enliser, et aucune réunion n’était alors programmée entre les parties.
Finalement, la rencontre qui s’est tenue vendredi dernier a permis d’aboutir à un accord, dont les termes précis n’ont pas été communiqués dans l’immédiat. Ce dénouement positif a permis aux agents de reprendre leur service dès le lundi 21 avril, pour le plus grand soulagement des habitants de la métropole stéphanoise.
Après deux semaines d’accumulation des déchets, la ville peut désormais tourner la page de ce conflit social et retrouver progressivement sa propreté habituelle.