Les 15 mars, 17 mai et très récemment le 14 novembre, Pierrick Courbon et le groupe Saint-Étienne Demain ont demandé que divers documents relatifs à l’association de commerçants « Côté Saint-Étienne » soient communiqués, afin de pouvoir évaluer la justification du versement d’une subvention de 81 300 euros pour l’année 2023 en faveur de cette structure associative. La même somme avait également été versée en 2022.
Le scandale de l’association de commerçants, Coté Saint-Étienne
Plus précisément, la demande incluait le dernier bilan financier de l’association, le dernier compte-rendu d’Assemblée Générale, le dernier rapport moral, et la liste des membres du Conseil d’administration. Selon Saint-Étienne Demain, il était entendu que ces documents auraient dû être fournis par l’association aux services municipaux concernés lors du dépôt de la demande de financement public. Malheureusement, aucun document n’a été transmis, sous prétexte d’une « abondance de demandes auprès des services ».
Pour la majorité municipale, en mars 2023, au moment du versement de la subvention, il n’y avait « rien à redire sur cette association », comme l’a évoqué le Maire lors de la séance du Conseil municipal. Toutefois, dans une communication électronique datée du 24 juillet, l’association dressait un bilan financier succinct faisant apparaître une perte sur l’exercice écoulé de 74 541,12€. Cette donnée a suscité des interrogations importantes quant au fort soutien municipal accordé à cette structure. La gauche a interpellé la municipalité dans un courrier du 11 octobre, resté lui aussi sans réponse. Ces questions seront exposées lors du conseil municipal de Saint-Étienne le lundi 27 septembre 2023.
Des reproche sur la gestion des écoles à Saint-Etienne
Ensuite, la majorité de gauche à Saint-Étienne reproche au maire un service public défaillant, qui ne garantit pas la sécurité physique et affective des enfants. Cela pèse sur leur bien-être ainsi que sur leurs chances de réussite, accentuant les inégalités sociales.
Sont notamment pointés, pour ne retenir que ce qui relève des compétences municipales :
- Des temps de cantine dramatiquement sous-encadrés : il n’est malheureusement plus rare de compter 2 agents (vacataires) pour près de 90 enfants sur le temps méridien, sans consignes sur le fonctionnement, y compris sur les allergies alimentaires des élèves.
- Des accueils périscolaires de plus en plus nombreux à être supprimés, contraignant les parents qui travaillent à changer leurs enfants d’école, compromettant la mixité sociale de ces écoles sans périscolaire.
- Des ATSEM manquantes dans des classes de maternelles surchargées.
- Des moyens financiers par élève dramatiquement faibles, entraînant l’annulation de sorties scolaires et de projets pédagogiques faute de moyens, ainsi qu’un appel de plus en plus fréquent aux participations des familles, même pour le matériel de base (stylos, cahiers, mouchoirs…).
- De lourds problèmes au niveau des locaux avec des classes mal isolées très vulnérables aux températures extrêmes, des fuites de gaz, des toilettes bouchées pendant des semaines. L’école de Centre Deux fait régulièrement les gros titres de la presse pour plusieurs de ces motifs.
- Des cours d’école en attente de rénovation depuis des années, sans même parler de leur indispensable végétalisation.
Les parents d’élèves et les personnels éducatifs regrettent la faiblesse des réponses apportées par les représentants de la mairie lors des conseils d’école, si tant est qu’ils soient présents. Selon les retours du collectif, plus de la moitié des derniers conseils d’école se sont déroulés sans représentant de la majorité municipale. Ces différents points seront abordés lors du prochain conseil municipal de Saint-Étienne.