Dimanche soir, après le second tour des élections législatives anticipées, le NFP, arrivé en tête, se retrouve sans candidat évident pour le poste de Premier ministre. Plusieurs membres se verraient bien succéder à Gabriel Attal à Matignon.
Contrairement à 2022, le leader des Insoumis n’a pas expressément réclamé le poste de Premier ministre durant la campagne. Cependant, il ne s’est pas non plus exclu de la course et se dit capable d’assumer cette responsabilité. Ses partisans le soutiennent fermement, comme l’a confirmé Mathilde Panot sur RTL, affirmant que Jean-Luc Mélenchon n’est “absolument pas disqualifié” pour le poste. Néanmoins, ses partenaires du NFP insistent depuis plusieurs semaines que Jean-Luc Mélenchon “ne sera pas” Premier ministre.
Manuel Bompard, l’homme constructif ?
Ces dernières semaines, Manuel Bompard s’est imposé comme le visage “constructif” de LFI, prêt à négocier avec les autres formations de gauche. En tant que coordinateur national et bras droit de Mélenchon, Bompard n’a pas hésité à signer l’union de la gauche. Sa prestation lors d’un débat face à Jordan Bardella et Gabriel Attal, juste avant le premier tour, a été saluée pour son sérieux et son calme.
Marine Tondelier, la coqueluche de la gauche
Toujours reconnaissable à sa veste verte, Marine Tondelier a gagné en popularité auprès des sympathisants de la gauche entre les deux tours. Son engagement pour l’union de la gauche et son franc-parler dans les médias ont marqué les esprits. Initialement critiquée pour sa stratégie d’autonomie des Verts aux élections européennes, Tondelier a su rebondir et attirer la sympathie.
Olivier Faure, l’artisan de la cohésion
Depuis les élections européennes, Olivier Faure travaille en coulisses pour rééquilibrer la gauche face à LFI tout en maintenant l’unité au sein de son parti. Après le second tour, il se retrouve à la tête d’un PS renforcé à l’Assemblée, rivalisant avec le groupe des Insoumis. Comme Manuel Bompard, Faure a également participé à des débats télévisés, montrant une radicalité “tranquille”.
Raphaël Glucksmann, le social-démocrate
Vainqueur des européennes à gauche, Raphaël Glucksmann avait pour ambition de rassembler un pôle social-démocrate en vue de 2027. Toutefois, la dissolution de l’Assemblée a bouleversé ses plans. Face à la menace de l’extrême droite, il a accepté une union avec Jean-Luc Mélenchon, tout en maintenant ses “lignes rouges”. Dans une Assemblée sans majorité, Glucksmann prône le “dialogue et la discussion”.
Clémentine Autain, l’Insoumise pro-union
Connue comme une figure des “frondeurs” de LFI, Clémentine Autain a tracé son propre chemin. Préparée à se lancer dans la course à l’Élysée, elle n’écarte pas non plus une candidature à Matignon. Autain appelle à un consensus pour une candidature unique afin de rallier tous les députés.
François Ruffin, l’affranchi
L’électron libre de la gauche, François Ruffin, se prépare depuis des mois à viser les plus hautes fonctions du pays. Réélu dans une circonscription difficile, il compte poursuivre sa route indépendamment de Mélenchon. Ruffin, qui a été le premier à proposer un “Front populaire” contre l’extrême droite, souhaite présenter un profil rassurant et appelle à gouverner “avec tendresse”.
Chacun de ces candidats apporte une vision différente et une dynamique unique, promettant un débat passionné et une décision cruciale pour l’avenir du Nouveau Front populaire et de la gauche française.