
Une juriste supplémentaire rejoint les rangs pour gérer les aspects administratifs, tandis qu’une médiatrice familiale à mi-temps compense l’arrêt des activités de médiation du planning familial depuis plus d’un an.
Le changement le plus significatif concerne la direction avec l’arrivée de Chrystel Le Sciellour en début d’année 2025, marquant un nouveau chapitre pour cette structure d’aide sociale.
Activité 2024 en légère baisse mais maintenue
Les chiffres de l’aide aux victimes révèlent 543 personnes accueillies en 2024, dont 504 victimes d’infractions pénales. Cette diminution s’explique par le fonctionnement en effectif réduit, une seule juriste assurant cette mission essentielle.
Malgré ces contraintes humaines, l’association a maintenu ses permanences au commissariat et à l’unité médico-judiciaire hospitalière, privilégiant la proximité avec les victimes dans leurs moments les plus difficiles.
L’activité de médiation familiale a subi les conséquences de l’absence prolongée d’un juge des affaires familiales. Seules 39 missions ont été ordonnées par le tribunal judiciaire, déficit partiellement compensé par l’augmentation des médiations conventionnelles initiées directement par les personnes concernées. Cette adaptation témoigne de la capacité de l’association à maintenir ses services malgré les dysfonctionnements institutionnels.
Déménagement repoussé de trois années
Contrairement aux annonces précédentes, l’Arravem ne quittera pas ses locaux de la rue d’Albon cette année. L’information du 18 juin a officialisé le report du transfert vers le centre jeunesse Pierre-Bérégovoy jusqu’en 2027.
Cette prolongation contraint l’association à poursuivre son activité dans des locaux vétustes, notamment problématiques pour l’accueil des personnes à mobilité réduite en raison d’un ascenseur défaillant qui devrait néanmoins être remplacé.
Projets innovants en préparation
L’année prochaine verra le lancement des stages citoyenneté, initiative fortement souhaitée par le procureur de la République. Ces formations se dérouleront au tribunal sous la responsabilité pédagogique de l’Arravem, renforçant les liens entre justice et accompagnement social.
Plus surprenant encore, l’association accueillera dans un an un chien d’assistance judiciaire actuellement en formation à Antibes. Cet animal spécialement dressé accompagnera les victimes tout au long de leurs démarches judiciaires.
Cette approche révolutionnaire s’appuie sur les bienfaits prouvés de la présence animale pour libérer la parole des victimes. Le chien aide à réduire l’anxiété et le rythme cardiaque, particulièrement bénéfique pour les jeunes enfants confrontés aux procédures judiciaires.
L’animal sera hébergé au tribunal et mis à disposition de l’Arravem selon un planning précis, respectant ses besoins physiologiques et ses capacités de travail limitées.
Continuité du service public malgré les contraintes
Le docteur Alain Durand, président de l’association, illustre parfaitement la résilience de cette structure face aux difficultés matérielles et organisationnelles. L’Arravem continue d’assurer ses missions essentielles d’aide aux victimes et de médiation familiale.
Cette persévérance démontre l’engagement des équipes pour maintenir un service public de qualité malgré des conditions parfois précaires.
Accessibilité et contacts
L’association demeure accessible au 15 rue d’Albon, joignable au 04.77.70.97.08 ou via son site arravem.fr. Cette proximité géographique et téléphonique garantit la continuité de l’accompagnement pour les personnes en détresse.
Agréée par le ministère de la Justice, l’Arravem confirme son statut d’acteur incontournable de l’aide sociale et judiciaire dans le Roannais, adaptant constamment ses méthodes aux besoins évolutifs de la population.