
Cette intervention a révélé un stock considérable comprenant une dizaine de fusils de chasse, plusieurs revolvers, des pistolets d’alarme, un Remington de calibre 9 mm, accompagnés des munitions correspondantes, le tout soigneusement rangé dans un coffre-fort.
Mardi 24 juin, devant le tribunal de Roanne, l’homme d’une quarantaine d’années a livré sa version des faits. Selon ses déclarations, cette panoplie d’armes lui serait parvenue en 2018 suite au décès de son aïeul. Le prévenu affirme n’avoir jamais pratiqué la chasse et n’avoir jamais manipulé ces équipements.
Sa méconnaissance de la réglementation constitue le cœur de sa défense : il prétend avoir ignoré les obligations déclaratives et les autorisations requises pour certaines catégories d’armes à feu. Plus surprenant encore, il assure n’avoir jamais eu accès au coffre-fort contenant l’arsenal, les clés étant en possession de son ancienne compagne.
L’affaire prend une tournure particulière quand on apprend que c’est précisément cette ex-compagne, détentrice des clés, qui a alerté les autorités. Cette révélation éclaire d’un jour nouveau les circonstances de la découverte et soulève des questions sur les motivations de cette dénonciation.
Bataille judiciaire et clémence du tribunal
Le ministère public s’est montré inflexible, réclamant huit mois d’emprisonnement avec sursis contre le quadragénaire. Cette sévérité a été vivement contestée par Me Marie-Harmony Belloni, conseil de la défense, qui a dénoncé des réquisitions disproportionnées au regard du dossier.
Le tribunal a finalement opté pour une approche plus mesurée, prononçant une condamnation à quatre mois de prison avec sursis. Cette sanction s’accompagne de mesures complémentaires strictes : la saisie définitive de l’ensemble des armes découvertes et une interdiction de détenir des armes à feu pendant une période de cinq années.