
Le 28 décembre 2022, un homme avait jeté un sapin de Noël d’environ un mètre, blessant une vendeuse au bras. Jugé pour « violences avec arme », le prévenu a été condamné à une amende après que le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas de « volonté délibérée » de faire de ce sapin une arme.
La colère contre un contrat abusif
Devant la cour, le Roannais, qui comparait pour la première fois, a expliqué qu’il était extrêmement énervé après qu’un contrat abusif ait été signé au nom de sa mère. « Ma mère ne parle pas bien français, elle est illettrée, elle ne sait ni lire ni écrire. Ils lui ont imposé tous les abonnements possibles alors qu’elle ne voulait qu’une simple box internet », a raconté le prévenu. En guise de protestation, en quittant le magasin, il aurait jeté un sapin de Noël dans un geste d’énervement, blessant accidentellement la vendeuse.
Une vidéosurveillance floue et des doutes
Les images de vidéosurveillance captées lors de l’incident ont été examinées pendant le procès, mais leur qualité « peu claire » n’a pas permis d’établir si le sapin avait véritablement atteint la vendeuse ni si celle-ci avait été délibérément visée. Selon l’avocat du prévenu, Me Sayn, le sapin « n’a jamais été une arme », soulignant qu’un geste impulsif ne signifie pas une intention de blesser. À l’inverse, la procureure, Marie Nicourt, a souligné que si le prévenu avait vraiment voulu résoudre le problème, il aurait dû agir autrement, dans un cadre plus civilisé. Elle a requis une peine de six mois de prison avec sursis.
Une décision du tribunal
Après deux semaines de réflexion, le tribunal a finalement tranché en faveur de la défense. Le prévenu a été condamné pour « violences sans incapacité » et devra payer une amende de 300 euros, ainsi que 600 euros de dommages et intérêts à la victime. Le tribunal a donc estimé que, dans ce cas précis, le sapin de Noël ne constituait pas une arme, ni un acte de violence intentionnelle.