
Accusés d’avoir transmis des informations confidentielles à un garagiste en échange d’avantages divers, les prévenus ont été condamnés à des peines de sursis et à des amendes.
Un système de transmission d’informations illégal
L’affaire remonte à 2020, lorsque Fares Mezouari, alors policier adjoint, a utilisé l’accès de son chef de poste pour consulter illégalement des fichiers d’immatriculation. Il fournissait ces renseignements à un garagiste en échange de divers avantages : véhicules de prêt, tabac et, occasionnellement, de l’argent. En tout, une dizaine de fiches auraient été transmises.
Deux autres policiers, Mickaël Beal et Hervé Fayant, ont également accédé à ces fichiers à plusieurs reprises. Ils assurent l’avoir fait uniquement pour « aider un collègue » et contestent toute intention frauduleuse ou perception d’avantages financiers.
Des sanctions judiciaires et administratives
À l’issue du procès, le tribunal a condamné :
• Fares Mezouari et Rachid Chennouf, le garagiste impliqué, à douze mois de prison avec sursis et une amende.
• Mickaël Beal à quatre mois de prison avec sursis et 2 500 euros d’amende.
• Hervé Fayant à 1 000 euros d’amende.
Si les policiers conservent pour l’instant leur emploi, la représentante du parquet a rappelé l’exigence d’exemplarité qui incombe à leur fonction. En parallèle, une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) est en cours et pourrait déboucher sur des sanctions administratives.