Un projet ambitieux au cœur du patrimoine stéphanois
Après trois ans de travail, le Musée de la Mine à Saint-Étienne franchit une nouvelle étape dans sa modernisation avec l’inauguration d’un parcours permanent unique en son genre. Ce projet, présenté mercredi 4 décembre lors d’une visite presse, sera accessible au public dès samedi 7 décembre, en marge du traditionnel feu d’artifice de la Sainte-Barbe.
Ce nouveau parcours s’inscrit dans un vaste plan de réhabilitation du site Couriot, estimé à 15 millions d’euros, dont 500 000 euros pour cette première étape. Pour Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, ce projet permet de valoriser un patrimoine unique : « Le Musée de la Mine est l’un des trésors de notre territoire. Il offre une immersion dans le quotidien des mineurs et nous souhaitons enrichir cette expérience grâce aux outils numériques et à des dispositifs modernes. »
Un parcours en trois actes
Le parcours « Le charbon, une épopée du territoire » se déploie en trois espaces, mêlant technologie, histoire et immersion sensorielle.
1. L’ère carbonifère
Le premier espace transporte les visiteurs 300 millions d’années en arrière, à l’époque où le charbon se formait dans les entrailles de la Terre. Grâce à des fossiles tactiles et une roue interactive permettant de remonter le temps, les visiteurs découvrent les transformations de la nature jusqu’à la découverte du charbon par l’Homme.
2. L’exploitation minière
Le deuxième espace relate l’histoire de l’extraction du charbon sur le territoire stéphanois. Une projection audiovisuelle combinée à un mapping sur maquette illustre l’essor industriel lié à cette ressource, ainsi que les impacts économiques et environnementaux de son exploitation. Ce voyage se poursuit jusqu’à la fermeture du Puits Couriot, symbole de la fin d’une époque.
3. La vie des mineurs sous terre
Le dernier espace plonge les visiteurs dans le quotidien des mineurs, avec une reconstitution immersive de la vie au fond des galeries. Des marteaux-piqueurs, des sons, des vibrations et une chaleur suffocante recréent les conditions de travail harassantes des années 1960.