
Après des années de réflexion et de concertation avec les cinquante-trois communes du territoire, la collectivité finalise actuellement la phase réglementaire de ce document stratégique qui orientera le développement territorial pour les quinze prochaines années.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte législatif contraignant, marqué par l’objectif gouvernemental de Zéro artificialisation nette d’ici 2050. Cette ambition environnementale impose aux collectivités locales de repenser radicalement leur approche de l’aménagement du territoire, en limitant progressivement la consommation d’espaces naturels et agricoles.
Le défi du ZAN : repenser l’urbanisme de demain
L’objectif ZAN transforme profondément la donne urbaine dans la Loire comme partout en France. Cette contrainte légale oblige les intercommunalités à réduire drastiquement leur consommation foncière par étapes successives, décennie après décennie. Les années 2020, 2030 et 2040 constitueront autant de jalons vers cette transformation majeure des pratiques d’aménagement.
Cette évolution s’articule dans une architecture administrative complexe, du Schéma de cohérence territoriale Sud Loire qui chapeaute l’ensemble, jusqu’aux Plans locaux d’urbanisme communaux, en passant par le PLUi métropolitain actuellement en cours d’élaboration. Chaque échelon territorial doit désormais intégrer ces nouvelles exigences environnementales dans ses projets de développement.
Il convient de noter que la future loi Trace, actuellement débattue à l’Assemblée nationale après son passage au Sénat, pourrait apporter certains assouplissements à ces obligations, sans toutefois remettre en cause l’objectif général.
Une concertation au cœur du processus
Gilles Thizy, vice-président métropolitain chargé de la stratégie foncière, souligne l’importance de cette phase finale qui concrétise plusieurs années de travail collaboratif. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables, première étape de ce processus, a permis de définir les grandes orientations stratégiques du territoire métropolitain.
La phase réglementaire en cours vise à traduire concrètement ces orientations en règles d’utilisation des sols. Ce travail minutieux déterminera les conditions de préservation de certains espaces et établira le cadre juridique pour l’attribution des futures autorisations d’urbanisme sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Quatre rendez-vous pour s’informer et débattre
Saint-Étienne Métropole organise une série de réunions publiques pour présenter ce document majeur aux habitants et recueillir leurs observations. Ces rencontres se dérouleront dans quatre villes représentatives du territoire :
Saint-Étienne ouvre le cycle le 7 juillet de 18h à 20h à la Maison de l’emploi, avenue Augustin-Dupré. Cette séance bénéficiera d’une retransmission en direct sur le site internet métropolitain, permettant à un public élargi de suivre les débats.
Rive-de-Gier accueillera la deuxième session le 8 juillet à la Ruche des citoyens, salle Michel Dessel, cours du 11-Novembre. Andrézieux-Bouthéon prendra le relais le 9 juillet à la salle Andrena, rue du 18-Juin-1827. Enfin, Le Chambon-Feugerolles clôturera cette tournée le 10 juillet à la salle Louis-Aragon, rue Émile-Zola.
Un enjeu majeur pour l’avenir territorial
Ce Plan local d’urbanisme intercommunal représente bien plus qu’un simple document administratif. Il constitue la feuille de route qui guidera l’évolution du territoire métropolitain face aux défis environnementaux et démographiques des prochaines décennies. Entre préservation des espaces naturels et réponses aux besoins de développement, les élus doivent trouver un équilibre délicat qui conditionnera la qualité de vie future des habitants.
Ces réunions publiques offrent aux citoyens une occasion unique de comprendre les enjeux de cette transformation urbaine et d’exprimer leurs attentes pour leur territoire. Une participation active du public permettra d’enrichir cette réflexion collective sur l’avenir de la métropole stéphanoise.