
Malgré la récente annonce du parquet requérant son renvoi devant le tribunal correctionnel pour chantage, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs, le maire Gaël Perdriau est resté inflexible face aux demandes de démission.
Plus de deux ans et demi après les révélations de l’affaire de la vidéo intime, l’édile stéphanois ne montre aucun signe de faiblesse. Au contraire, il s’est montré particulièrement combatif lors de cette session.
Une opposition déterminée
L’écologiste Olivier Longeon a ouvert les hostilités en évoquant la honte ressentie par les Stéphanois et en réclamant, sans surprise, la démission du maire. Il a notamment pointé du doigt la mise en retrait à la Métropole qui, selon lui, n’a pas eu l’effet escompté et continue de « polluer la bonne marche de Saint-Étienne Métropole ».
Dans la même veine, Isabelle Dumestre, présidente de Saint-Étienne Demain, a également demandé le retrait de Gaël Perdriau. Elle a invoqué la charte des élus locaux et notamment l’article 6 concernant l’assiduité aux réunions, rappelant que depuis 2022, le maire n’a participé à aucune réunion de l’organe délibérant de Saint-Étienne Métropole.
Une riposte sans concession
Face à ces attaques, Gaël Perdriau a contre-attaqué avec véhémence. Il a reproché à ses opposants de n’avoir aucune vision pour la ville et que leur seul objectif était de s’attaquer à sa personne. Il a également exprimé son regret concernant l’abandon du projet de construction de la patinoire.
Le maire n’a pas hésité à remettre en question la couverture médiatique de l’affaire, estimant être désigné comme présumé coupable. Il a également formulé des accusations à l’encontre d’Olivier Longeon concernant un présumé conflit d’intérêts avec un organisme de formation, et reproché à Isabelle Dumestre d’utiliser sa position au centre social Chapelon pour organiser des réunions politiques, des allégations immédiatement contestées par les intéressés. Le maire a conclu en déclarant qu’il ne céderait jamais aux intimidations et aux attaques, ajoutant que la seule voix qui comptait était celle des Stéphanois.
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