
Le 17 mai dernier, le conducteur de la ligne 16 a été frappé par un individu. Au Palais de Justice, la victime est en pleure. Le journaliste de 42info a pu discuter avec lui à la fin de la séance, le salarié de la STAS explique « Je travaille pour la STAS depuis 10 ans, j’aime mon métier, j’amais dans ma vie je n’aurais pu imaginer être frappé. L’homme repart en se déplacent difficilement avec une béquille.
Le prévenu à 20 ans, son nom, Khaled Mlamali s’explique : le chauffeur ne s‘était pas arrêté à l’arrêt Jules-Simon dans le quartier de la Cotonne, ce qui l’avait obligé à prendre un deuxième bus pour rentrer chez lui. Rien de bien grave finalement. « J’ai voulu discuter avec lui pour savoir pourquoi il ne s’était pas arrêté. Puis ça a dégénéré quand il m’a manqué de respect en me disant que je n’allais rien faire. » C’est alors que l’accusé va avoir le sang qui lui monte a la tête. Il va frapper le chauffeur à plusieurs reprises. Le giflé et l’insulter.
« Vous avez frappé la victime derrière la tête. Ce qui peut provoquer une fracture grave. »
L’avocat de la STAS prend la parole : « Beaucoup de personnes ont un parcours difficile certes mais elles ne font pas ça. Vous avez frappé la victime derrière la tête. Ce qui peut provoquer une fracture grave. Vous auriez pu tuer et là, c’est la cour d’assises ». L’accusé ne répond pas et baisse la tête. A-t-il pris conscient de la gravité des faits ?
Du côté de l’avocat de l’accusé, on demande une prise en charge thérapeutique de son client. Histoire de minimiser les actes de violence. La séance au tribunal fut longue. Chaque partie y va de sa défense. Le juge prend le temps d’écouter tout le monde. Mais il sait que l’employé de la STAS a de nombreux jour de RTT, qu’il est véritablement blessé physiquement et moralement.
De plus en plus d’agressions à la STAS à Saint-Etienne
Fin des débats, Le tribunal a pris sa décision. L’accusé est condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un an assorti d’un sursis probatoire de trente-six mois, à exécuter immédiatement. Khaled Mlamali part directement en prison.
Début juin, la CFDT STAS décide de taper du poing sur la table en s’adressant directement au Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, via un communiqué. Le syndicat avait demandé une augmentation urgente du nombre de policiers nationaux de la BSTC (Brigade de Sécurité des Transports en Commun). Manque de budget, la réponse du Ministre ne passe pas à la STAS.