
La réflexion est dans toutes les têtes. Trois possibilités : on continue comme actuellement, c’est-à-dire un statu quo, un confinement avec les commerces dits « essentiels » et un semi-confinement avec certains commerces ouverts. Pour Emanuel Macron, tout va se décider ce mercredi.
L’exécutif va prendre une décision avec le conseil de défense. Chez les scientifiques comme au sein de l’exécutif, on réclame un confinement préventif face à la menace que constituent les variantes du virus, en particulier celui venu du Royaume-Uni. « Il faudra aller probablement vers un confinement », a estimé le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, dimanche 24 janvier, sur BFM-TV, qualifiant la relative stabilité de la circulation épidémique en France de « fausse sécurité ». « Si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous retrouver dans une situation extrêmement difficile, comme les autres pays, dès la mi-mars », a-t-il prévenu. Une manière de crier au loup, ou bien de préparer les esprits à une issue que certains proches d’Emmanuel Macron qualifient d’« inéluctable ».
Dans le monde de ce lundi, on peut lire : « Les résultats d’études permettant d’évaluer l’efficacité du couvre-feu à 18 heures au plan national ainsi que le rythme de diffusion des variantes sont annoncés pour mercredi. Ils seront déterminants, assurent plusieurs sources au sein de l’exécutif, pour ajuster la réponse à apporter à l’augmentation progressive des contaminations, qui se situent sur « un plateau haut », avec près de 24 000 nouveaux cas samedi ».
Dans un entretien au Parisien paru dimanche, le ministre de la santé, Olivier Véran, a dit attendre « d’être fixé sur les effets du couvre-feu ». « Si ça ne baisse pas, si les variantes commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment. Et cela s’appelle le confinement », a-t-il prévenu.