
Gael Perdriau
Ali Rasfi est un élu d’opposition, il pointe un « système » au sein de la municipalité de Gaël Perdriau. Il vient de révéler à nos confrères de France Info un chantage à la vidéo intime.
Après l’affaire de chantage à la sextape, la vidéo intime, visant Gilles Artigues, des souvenirs reviennent et certains commencent à prendre la parole pour dénoncer un système Gaël Perdriau. Ce dernier vient de se mettre en retrait de la présidence de Saint-Étienne Métropole, le temps de se défendre de l’affaire.
Aujourd’hui, c’est au tour de Ali Rasfi de parler. En 2020, il est candidat sur la liste de gauche et assesseur d’un des bureaux de vote à Solaure. L’homme politique reçoit plusieurs SMS de Mohamed Ghoulam, chargé de mission au cabinet du maire et frère du footballeur à Saint-Étienne puis de Naples. Dans un premier message, il écrit : « tu as été filmé en train d’influencer les électeurs, sache que nous ferons usage de la vidéo ».
Ali Rasfi explique à France Info qu’il a effectivement discuté avec des électeurs, mais ce qui justifie qu’il connaissait bien les personnes avec qui il parlait : « Le quartier où j’étais assesseur, c’est le quartier de mon enfance, donc bien entendu, j’ai rencontré de vieilles connaissances, dans un cadre amical, j’ai pris des nouvelles des uns et des autres, mais j’ai respecté le cadre qui m’astreint en tant qu’assesseur ! Je n’ai pas compris. »
Des smartphones qui filment tout le monde et partout
Lorsque Ali Rasfi est assesseur au bureau de vote, il aurait donc été filmé par l’opposition. « Mais ce n’est plus de la politique là, on rentre dans un autre monde ! » explique-t-il au journaliste de France Info. Ali Rasfi reçoit plusieurs SMS pour le faire chanter. Mohamed Ghoulam lui écrit : « Avant d’agir de la sorte, dis-toi qu’il y a des téléphones portables de partout qui filment tout et tout le monde… ». Si le temps est passé, l’affaire de la sextape de Gilles Artigues révélé par Mediapart a réveillé des souvenirs. Ali Rasfi, qui est devenu conseiller municipal d’opposition, développe que cela « révèle un système en vigueur depuis très longtemps. Nous sommes, nous, les élus d’opposition, soumis à une surveillance particulière, on ne peut pas faire un mouvement, un geste, sans cette peur d’être filmé en permanence ». Cette révélation montre une fois de plus qu’il n’y a pas de limites pour intimider certains politiciens d’opposition.