
Jusqu’à récemment, Jean-Luc Chervin affichait une position claire sur la question : pas de caméras à Riorges. Ses arguments ? Un coût jugé trop élevé pour les finances communales et des doutes sérieux sur l’efficacité réelle de ces dispositifs contre la délinquance. Une position qui semblait gravée dans le marbre… de l’hôtel de ville.
Mais voilà que le maire a apparemment vécu une épiphanie sécuritaire. Le mardi 18 mars, il organisera une conférence de presse pour annoncer officiellement son intention de déployer un dispositif de vidéoprotection sur sa commune. Une annonce qui ne sera pas faite en solitaire, puisqu’il sera accompagné de renforts de poids : le sous-préfet de Roanne, Hervé Gerin, et le commissaire Philippe Saez. De quoi donner de la solennité à ce qui ressemble fort à un virage à 180 degrés.
Une conversion aux origines mystérieuses
Comment expliquer ce changement radical ? Le maire affirme avoir commandé une étude à la Police nationale avant l’été 2024. Mais c’est surtout une réunion en sous-préfecture qui aurait provoqué sa conversion aux vertus de l’œil électronique. Jean-Luc Chervin semble désormais convaincu que ces caméras constitueront un rempart efficace contre les cambriolages et la délinquance itinérante.
On ignore toutefois ce qui s’est dit exactement lors de cette réunion pour transformer un sceptique en fervent défenseur de la vidéoprotection. Des images particulièrement convaincantes ? Des statistiques miraculeuses ? Ou simplement la pression croissante à l’approche des élections ?
L’opposition se frotte les mains
Car ce revirement intervient dans un contexte politique particulier. L’opposition municipale, qui a fait du déploiement de la vidéoprotection l’un des piliers de son programme, doit se réjouir de voir le maire adopter ses positions. Mais elle ne manquera certainement pas de souligner cette volte-face et de questionner la sincérité de cette conversion tardive.
En attendant de connaître les détails précis de ce dispositif de surveillance – nombre de caméras, emplacements stratégiques, coût pour les contribuables – les Riorgeois peuvent déjà commencer à pratiquer leur plus beau sourire. Car bientôt, dans leur ville, ils seront filmés.