
Edgardo Greco va-t-il recouvrer la liberté ? Ce mardi 5 décembre, la Cour de cassation de Lyon se prononcera sur le sort du pizzaiolo stéphanois qui était recherché par Interpol. Son avocat a soulevé un vice de procédure qui pourrait le libérer afin qu’il puisse revenir vivre à Saint-Étienne.
En effet, la chambre de l’instruction qui a examiné la demande d’extradition du ressortissant italien en avril dernier était composée de trois magistrats. Ces trois magistrats auraient dû être les mêmes que ceux ayant procédé à son audition en mars. Or, ce n’est pas le cas pour l’un d’entre eux. C’est ce vice de procédure qui a été soulevé par l’avocat d’Edgardo Greco.
Sa pizzeria de la place Jean-Jaurès avait beaucoup de succès
L’extradition de l’Italien pourrait être cassée, et Edgardo Greco pourrait même être remis en liberté si l’on suit à la lettre la loi française, à moins que la décision de la plus haute juridiction ne soit mise en délibéré. Il est à rappeler qu’Edgardo Greco a commis deux homicides en Italie en 1991, puis, en cavale, il a décidé de se cacher en France. Il s’était installé à Saint-Étienne, où il s’est fait une vie en cachant son passé. L’homme était très apprécié de ses clients stéphanois. Sa pizzeria de la place Jean-Jaurès avait beaucoup de succès.
Edgardo Greco vivait tranquillement dans la capitale de la Loire, sous un nom d’emprunt. Âgé de 63 ans, il avait pris une autre identité, celle d’un criminel originaire de la région des Pouilles. Il se faisait appeler Paolo Dimitrio. Mais celui qui se nomme en réalité Edgardo Greco est un membre présumé de la « Ndrangheta », la sanglante organisation criminelle calabraise. Ce mardi, il connaîtra son sort. Prison ou libéré ? La justice tranchera.