
Ce mercredi 14 avril, Gaël Perdriau a publié une tribune dans le Monde appelant à un changement de société : celle de l’émulation pour retrouver les valeurs républicaines et à replacer l’Homme au sens des réflexions, qu’elles soient politiques ou économiques.
« Des logiques fondamentalement différentes », explique Gaël Perdriau, dans Le Monde
Pour débuter, Gaël Perdriau explique la différence de nature qui existe entre le privé et les services publics : il explique que « croire que la traque des coûts, devenue le seul credo de l’entreprise privée, serait transposable à l’ensemble du secteur public était une chimère. » Cette recherche de « l’efficacité absolue du secteur privé », donc de « maximisation naturelle du profit » serait inconciliable avec la logique du service public, « de mutualisation, à long terme, des risques et des biens publics au profit du plus grand nombre ». La rentabilité ne peut pas être affaire du service public, d’autant plus dans une société en pertes de repères et recherchant la stabilité.
« La recherche de l’efficacité extrême a ainsi gommé les dimensions de citoyen et salarié »
Cette recherche d’efficacité, poursuit-il, est la logique de la financiarisation de l’économie : seuls les consommateurs et producteurs existent, ce qui créé de la concurrence entre chacun et donc des inégalités. « Voilà comment sombre l’égalité », conclut-il
D’où une « violence des rapports sociaux » : chacun devenant l’ennemi de l’autre. « Voilà comment sombre la fraternité », dit-il.
« Proposer un autre contrat social et républicain aux Français »
Dans le Monde, Gaël Perdriau propose de mettre en place la société de l’émulation : « La comparaison avec autrui doit cesser d’être un combat à mort, pour que chacun puisse trouver les raisons de devenir meilleur. »
Ce qui permettra de retrouver le « chemin du long terme », « par le juste dimensionnement de la finance, simple outil au service du développement du développement social ».