
Cette cérémonie a eu lieu à proximité du parc François Mitterrand, où les autorités municipales se sont réunies pour célébrer la mémoire de cette pionnière.
Un parcours exceptionnel depuis la Tunisie jusqu’aux plus hautes sphères
Née en 1927 dans une famille tunisienne, l’avocate s’est distinguée dès son plus jeune âge par sa détermination. À dix ans seulement, elle entamait déjà une grève de la faim contre les conventions patriarcales imposées dans son foyer.
Après des études brillantes en droit et philosophie, elle commence sa carrière au barreau de Tunis en 1948 avant de poursuivre en France. C’est là qu’elle se forge une réputation pour ses plaidoiries courageuses, notamment lors de la défense d’une militante algérienne torturée et condamnée à mort, qui sera finalement acquittée grâce à son intervention.
Architecte des droits des femmes en France
En 1971, elle crée le mouvement « Choisir la cause des femmes » pour défendre la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse. Son rôle déterminant dans le procès de Bobigny en 1972, où elle obtient l’acquittement d’une adolescente poursuivie après un avortement suite à un viol, contribue directement à l’adoption de la loi Veil trois ans plus tard.
Un engagement politique constant
Son combat ne s’est pas limité au domaine juridique. Élue députée dans les années 1980, puis nommée ambassadrice auprès de l’UNESCO, elle a poursuivi son engagement pour l’égalité et contre la peine de mort jusqu’à la fin de sa vie à 93 ans.
Une reconnaissance symbolique dans un contexte fragile
Cette place stéphanoise près du parc François Mitterrand en hommage à Gisèle Halimi devient ainsi un lieu de mémoire vivante, rappelant l’héritage d’une femme qui a marqué l’histoire par sa détermination inébranlable et son combat viscéral pour la justice.