Alors que la Loire enregistre une baisse globale de 19 % des transactions, ce territoire se distingue par une meilleure résilience.
Une année morose pour l’immobilier
Le marché immobilier traverse une période compliquée en 2024. Les volumes de transactions dans la Loire sont au plus bas depuis 2017, avec un recul de 19 % par rapport à 2023. La baisse des prix est particulièrement notable à Saint-Étienne, où tous les quartiers, à l’exception du Soleil, enregistrent un repli significatif sur le marché des appartements anciens. Les baisses les plus marquées concernent :
• Richelandière-Monplaisir : -11,9 %
• Tardy-Colline des Pères : -10,3 %
• Jacquard-Préfecture : -9,8 %
Le quartier du Soleil, quant à lui, affiche une légère stabilité (+0,4 %), grâce notamment à l’arrivée de nouveaux programmes immobiliers et à l’installation prévue d’une gendarmerie d’ici 2026-2027. Sur le segment des appartements neufs, la tendance s’oriente vers des biens plus petits (studios et deux pièces), entraînant une hausse du prix au mètre carré.
Le Roannais : une exception dans un contexte en baisse
Alors que la baisse des prix touche aussi le marché des maisons anciennes après sept années consécutives de hausse, le Roannais s’impose comme une exception. Ce territoire représente désormais 27 % des ventes du département, une proportion en hausse.
Des perspectives incertaines pour 2025
L’avenir du marché reste flou, notamment en raison des incertitudes politiques et économiques. Cependant, une lueur d’espoir pourrait venir de la prolongation temporaire du prêt à taux zéro (PTZ) sur tout le territoire, une mesure incluse dans la loi de finances 2025 et destinée à dynamiser le marché du neuf.
Saint-Étienne : un investissement toujours attractif
Malgré ce contexte difficile, Saint-Étienne reste une destination de choix pour les investisseurs, notamment en raison de sa rentabilité élevée, estimée entre 8 et 9 %, soit le double de celle enregistrée à Lyon. Avec des prix d’entrée accessibles, certains appartements se négocient autour de 40 000 à 50 000 euros. Une opportunité qui séduit particulièrement les investisseurs lyonnais, qui représentent désormais 25 % des acheteurs dans la ville. En conclusion, si le marché immobilier ligérien est marqué par une baisse généralisée des transactions et des prix, des territoires comme le Roannais et des segments comme l’investissement locatif stéphanois offrent encore des opportunités intéressantes.