Ce clade, dénommé clade Ib, a été identifié pour la première fois en République Démocratique du Congo (RDC) fin 2023, avant de se propager à d’autres pays africains et au reste du monde. Il a récemment atteint l’Europe, où il a été détecté dans plusieurs pays, dont la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et la Belgique.
Le cas français
Le ministère de la Santé a confirmé, ce lundi soir, l’identification d’un premier cas de ce nouveau variant sur le territoire français. La patiente, une femme hospitalisée au CHU de Rennes, n’aurait pas voyagé en Afrique centrale, mais aurait été en contact avec deux personnes récemment de retour de cette région à risque. Son état de santé ne présente pas de gravité, selon les autorités sanitaires. Des investigations sont en cours pour retracer l’origine exacte de la contamination et identifier les personnes ayant été en contact avec elle.
Un variant plus contagieux
Le clade Ib se distingue du variant précédemment identifié, le clade IIb, par sa capacité de transmission plus élevée. Bien que ce dernier ait circulé largement en France et dans de nombreux pays occidentaux entre 2022 et 2023, touchant principalement les hommes homosexuels, le clade Ib semble se propager plus facilement, y compris par contact étroit, objets contaminés et potentiellement par gouttelettes respiratoires.
Le taux de mortalité du clade Ib, estimé à environ 4 % dans des zones comme la RDC où les conditions sanitaires sont moins optimales, est peu susceptible de se reproduire dans des pays comme la France, où l’accès aux soins et aux traitements est plus facile. Cependant, ce nouveau variant suscite une vigilance accrue, et les autorités sanitaires appellent à la prudence.
La vaccination en réponse
Face à la propagation de ce nouveau variant, la vaccination continue d’être un outil clé de prévention. En France, des vaccins antivarioliques sont toujours proposés aux personnes à risque, notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les travailleurs du sexe. Bien que l’efficacité des vaccins contre le clade Ib n’ait pas encore été formellement confirmée, il est probable que leur efficacité soit similaire à celle observée contre le clade IIb. Cependant, le traitement antiviral Tecovirimat, utilisé contre d’autres formes du virus, semble inefficace contre ce nouveau clade, selon une étude récente menée en Afrique.
La situation en France
Le clade IIb, bien qu’encore présent en France, circule actuellement à faible intensité, avec plus de 200 cas recensés cette année. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà décrété en août dernier le plus haut niveau d’alerte internationale concernant le virus mpox, incitant les pays à intensifier leur coopération et leurs efforts pour contenir la propagation du virus.
Les autorités sanitaires françaises continuent de surveiller la situation de près, et des mesures de prévention, telles que le dépistage, l’isolement et la vaccination, restent en place pour limiter la transmission du virus.