
Moussa Laidouni, 22 ans, pourrait passer 30 ans en prison.
Il a donné 13 coups de couteau qui ont coûté la vie à Mohammed Mezian, 26 ans, à la Ricamarie le 16 juillet 2015. Des coups portés au visage et dans le dos. Un coup a été mortel, celui porté à l’aorte abdominale.
L’accusé est clair dans « je reconnais tout-à-fait les faits ». Un accusé inconnu des services de police. Il dira lui-même qu’il n’était jamais entré dans un commissariat.
L’histoire a débuté avec son frère qui a eu des mots avec la victime au Chambon-Feugerolles puis ensuite au cœur de la Ricamarie où ils s’empoignent. C’est à ce moment-là que Moussa Laidouni intervient. « Il voulait absolument qu’il lâche son frère » explique le Président de la cour Eric Chabols. « Ce n’est pas une réaction proportionnée ». Le frère de 39 ans n’a pas pu se présenter devant la cour ce lundi, victime d’un malaise. Il souffrirait d’agoraphobie. Il est pourtant le témoin numéro 1 dans cette affaire. Il devrait être présent ce mardi pour s’exprimer. L’accusé, lui, n’apparaît pas comme violent. D’après les experts, Moussa Laidouni aurait une personnalité tout-à-fait normale. Arrivé d’Algérie en France à l’âge de 7 ans avec ses 3 frères et leur maman, il aurait pu faire des études intéressantes, il en avait d’ailleurs la capacité dit-on, mais il arrête les cours dès le lycée. Il le dit lui-même « De 17 à 20 ans, je ne faisais rien du tout, un peu de foot et des jeux vidéos ».
Comment un jeune homme sans histoire a-t-il pu donner 13 coups de couteau et tuer pour une histoire de stationnement ? Les 3 jours de procès devraient peut-être expliquer certaines zones d’ombre.