
Vers 1h30 du matin, sur l’esplanade des Mariniers où résonnait le principal podium de l’événement, une scène de violence conjugale a éclaté sous les yeux des spectateurs. Un homme de 27 ans s’en prenait physiquement à sa partenaire, lui tirant notamment les cheveux de manière brutale. Face à cette agression, des témoins ont d’abord tenté d’intervenir avant que trois membres du dispositif de sécurité ne prennent le relais pour protéger la victime. La maîtrise de l’agresseur s’est révélée particulièrement difficile et violente. Lors de la neutralisation au sol, l’individu a infligé des blessures à deux agents : l’un a été touché au genou droit, tandis que le second a subi une morsure à l’omoplate d’une violence inouïe. L’agresseur n’a relâché sa prise qu’à l’arrivée des forces de police.
La violence de cet homme ne s’est pas arrêtée là. Selon le procureur de la République roannais, il a également agressé les policiers municipaux et nationaux venus en renfort. Ce comportement s’inscrit dans un parcours judiciaire déjà marqué par des condamnations antérieures. L’auteur des violences a été immédiatement placé en garde à vue. Sa présentation devant le tribunal judiciaire roannais est programmée pour ce lundi 23 juin, avec une éventuelle comparution immédiate envisagée pour le mercredi 25 juin. Les deux agents blessés, actuellement en arrêt de travail, ont déposé plainte contre leur agresseur.
Un dispositif de sécurité important mobilisé
Cette agression s’est produite malgré un dispositif de sécurité conséquent mis en place pour l’événement. Seize agents de sécurité privée assuraient notamment le contrôle d’accès et la surveillance du site principal, épaulés par plusieurs patrouilles de police municipale et nationale déployées dans toute la ville. Cette organisation était nécessaire pour encadrer les 23 000 participants annoncés par la municipalité. Cette agression majeure n’a pas été le seul incident de la soirée. Deux jeunes filles ont été victimes de piqûres sauvages, phénomène malheureusement récurrent dans les rassemblements festifs. Par ailleurs, le maire Yves Nicolin a lui-même été pris à partie rue des Minimes vers 22 heures.
Quand le maire se fait insulter pour une trottinette
L’élu roannais et d’autres membres du conseil municipal avaient fait remarquer à un homme de 33 ans qu’il circulait à contresens avec sa trottinette. La réaction de l’intéressé a été particulièrement vulgaire et irrespectueuse envers la fonction mayoral. Grâce aux caméras de vidéoprotection, ce récidiviste a pu être identifié et interpellé. Il devra répondre de ses actes devant la justice le 6 janvier 2026 pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. Malgré le succès de fréquentation avec ses 23 000 participants, cette édition de la fête de la musique roannaise restera marquée par ces incidents regrettables qui ternissent l’image d’un événement censé célébrer la convivialité et le partage musical.