Le tableau est devenu habituel à Jean-Bost : une demi-heure avant chaque rencontre à domicile, une maman et deux jeunes garçons prennent place dans les tribunes pour soutenir leur papa. Le clan Leopold affiche une solidarité sans faille, aussi bien autour du terrain que dans leur vie quotidienne roannaise.
L’intensité comme signature de jeu
Sur le parquet, Florian Leopold ne fait pas dans la dentelle. Sa performance contre Challans l’a encore démontré : « C’est mon jeu, je kiffe. Ça se voyait moins avant car peut-être que j’analysais moins bien les situations. J’aime provoquer, ma référence, c’est Giannis Antetokounmpo. Il est dur, après les contacts, il va finir au dunk… Il faut un bagage le plus large possible. » raconte t’il à nos confrères du Progrès.
Son coach Thomas Andrieux ne tarit pas d’éloges : « Le step, comme pour tout sportif, toute équipe, c’est la constance. Après, c’est d’être capable de produire sur des petites séquences de jeu et ça, ce n’est pas donné à tout le monde. À Châlons, c’était la doublure de Grismay Paumier avant de prendre le lead et d’être un des meilleurs pivots de Pro B sur la deuxième partie de saison. Il a des mains incroyables, il est à 80% aux lancers, à 60% à trois ou quatre mètres du cercle et il peut finir avec ses qualités physiques. »
Le technicien souligne aussi sa personnalité attachante : « C’est un garçon adorable, il faut qu’il force un peu sa nature là-dessus, mais il a ses propres qualités. »
Pour progresser, Leopold sait qu’il peut compter sur un partenaire d’entraînement de choix : « Ça m’aide beaucoup d’avoir en face de moi Mattias (Markusson) au quotidien. Surtout pour mes finitions. Je ne peux pas tricher et je dois avoir du toucher ! Défensivement aussi, cela m’aide. »
Papa de deux garçons, une maturité précoce
Professionnel depuis cinq ans, Florian Leopold est également père de deux enfants de 6 et 2 ans. Une responsabilité qui a façonné son caractère : « Avoir une famille m’a permis d’être assez mûr très tôt. J’ai appris des aînés, j’ai toujours traîné avec des plus grands, j’ai toujours eu cette mentalité d’adulte. »
Loin de l’intensité des matches, il se consacre pleinement à sa famille : « Je consacre beaucoup de temps avec ma famille et aussi à ce que je souhaite entreprendre après le basket par des investissements. Je suis aussi passionné par la moto GP. J’entraîne mon fils au basket, il a six ans. Le petit (deux ans) s’entraîne tout seul. Il a son panier dans la chambre, il se débrouille bien, il n’a pas besoin que je sois derrière », s’amuse-t-il.
À Roanne, il compose avec les activités disponibles : « Ce n’est pas évident parce qu’il n’y a pas beaucoup de salles de jeux ou des choses comme ça, mais on se promène. J’en ai un qui aime le vélo alors on va parfois dans un skatepark. Sinon, on va au golf à Villerest de temps en temps. Je ne fais que le practice, je n’ai pas de licence. C’est vrai que je suis quelqu’un de tranquille en dehors du basket. »
Un test d’envergure à La Rochelle
Ce mardi à 20h, la Chorale vise une quatrième victoire consécutive sur le parquet de Gaston-Neveur. Un défi de taille face à une équipe rochelaise invaincue à domicile cette saison (3 victoires en 3 matches) et qui vient d’infliger trente points à Blois.
Thomas Andrieux prévient : « Il y a beaucoup de talents avec Ford, Thomas, Lemoine dans son rôle », sans oublier les vétérans Clerc et Sanchez qui garantissent l’état d’esprit. « On peut s’attendre à une réaction de leur part après avoir raté leur match à Saint-Chamond. »
Florian Leopold affiche ses ambitions : « On veut bien débuter et être constants pour s’éviter une fin de match comme à Orléans. Si on est bouillant d’entrée, cela se reflète sur le jeu avec les rotations derrière. »
Un succès permettrait à Roanne d’aborder le derby face à Vichy vendredi en position de leader. La saison dernière, les Choraliens n’avaient réalisé qu’une seule série de plus de trois victoires, en début de championnat. L’occasion est belle de prouver que cette équipe a changé de dimension.

