C’est une information de François Lenglet, chroniqueur économique sur RTL, qui cite le cabinet d’études Mc Kinsey. D’ores et déjà, Naf-Naf, Orchestra, Alinéa, la Halle, Conforama et dans une moindre mesure, Castorama, pourraient disparaître du paysage commercial ligérien.
Quelques enseignes ont été placées en redressement récemment, avec des craintes pour l’avenir des salariés. 1 170 personnes pour Naf-Naf, 6000 personnes pour la Halle, 2 000 pour Alinéa. 600 postes menacés pour Orchestra.
Ce n’est pas une surprise : ces marques vivotaient déjà avant le confinement. Mais l’épée de Damoclès est tombée. Concurrence d’Internet, grève SNCF, gilets jaunes, puis le confinement.
Des reprises possibles
Pour ce qui est de l’avenir, Alinéa propose deux options : le dépôt d’un plan de continuation ou faire appel à des repreneurs. Deux offres de reprises pour Naf-Naf, dont une qui maintiendrait 923 salariés et 118 magasins. Concernant La Halle, les projets de reprises sont attendus. Orchestra est actuellement en redressement judiciaire. A noter qu’une ouverture à Steel était prévue pour ce dernier.
Un sursis pour Castorama et Brico Dépôt ?
Avec Fnac-Darty, Air France, le groupe King Fischer qui détient Castorama et Brico Dépôt a obtenu une garantie de l’Etat pour un prêt de 600 millions d’euros. Ce qui peut les sauver, malgré une un chiffre d’affaires en baisse de 41.5% au premier trimestre 2020.
Pourquoi les autres enseignes n’en ont pas bénéficié ? Parce qu’elles n’étaient pas dans une assez bonne santé avant le confinement.
Inquiétude pour Conforama
Avec Alinéa, c’est une autre grosse chaîne d’ameublement qui risque de disparaître : Conforama. Les banques freinent des quatre fers pour un prêt, là aussi garanti par l’Etat. Seulement quelques magasins ont réouvert, mais ça ne suffit pas. But s’est proposé pour reprendre le groupe, reprise jugée grotesque chez Conforama. En tout cas, sans ce prêt, le dépôt de bilan est certain.